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Innovations agricoles au service du développement durable

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F<strong>au</strong>ne entomologique des légumes cultivés sur des jachères<br />

N.J.M. Kouakam 1 , M. Tindo 2 , I.A. Parh 3 et I. Nchoutnji 4<br />

Mots clés : collecte, identification, dommage c<strong>au</strong>sé par des insectes, défoliation, ordre<br />

Résumé<br />

La jachère améliorée par des légumineuses constitue une alternative à la culture sur brûlis. La présente étude a été<br />

menée dans le but d’évaluer le potentiel des herbes et arbustes légumineux polyvalents dans une zone écologique de<br />

forêt humide. Ces légumineuses abritant des insectes, leur statut entomologique a fait l’objet de recherches. Les<br />

légumineuses sélectionnées sont le Cajanus cajan, le Centrosema pubescens, le Mucuna pruriens var. utilis, le Pueraria<br />

phaseoloides et le Tephrosia candida. L’étude visait à entreprendre une collecte d’insectes, à vérifier la relative<br />

abondance des ordres d’insectes, à identifier les nuisibles réels et potentiels et à évaluer les dégâts sur les légumineuses.<br />

L’ensemble des cinq légumineuses a été attaqué par les insectes. Des insectes de neuf ordres ont été recueillis. Des<br />

foreurs de cosse ont été trouvés sur les cosses de C. cajan. De nombreux aphidés trouvés sur le C. pubescens étaient<br />

associés <strong>au</strong>x fourmis. Les larves myrmécomorphes ont foré et sucé de façon considérable la sève des feuilles de M.<br />

pruriens. De nombreux orthoptères, tels que les Zonocerus variegatus, ont mâché les feuilles de P. phaseoloides. Les<br />

foreurs de cosses et les espèces Anoplocnemis ont été trouvés sur le T. candida. En termes de dommages, des tunnels<br />

étaient visibles sur la cosse de C. cajan ; 80 à 100 % des feuilles de C. pubescens étaient ratatinées <strong>du</strong> fait probablement<br />

d’un virus transmis par les aphidés. Des thrips ont été trouvés sur les plantes en floraison. La plupart des espèces d’insectes<br />

trouvés sur ces légumineuses sont également des nuisibles de légumineuses cultivées, telles que le soja, l’haricot commun et<br />

le dolique. Ces connaissances peuvent être précieuses pour la rotation des cultures, dans le cadre d’un système de gestion<br />

des jachères.<br />

Intro<strong>du</strong>ction<br />

L’agriculture sur brûlis, pratiquée dans les régions forestières humides, exige de longues périodes de jachère (pouvant aller jusqu’à<br />

25 ans) pour rest<strong>au</strong>rer la fertilité <strong>du</strong> sol (Russell, 1993). Toutefois, avec l’accroissement rapide de la population, les pressions sur<br />

les terres arables s’accroissent également et ce système de culture n’est plus praticable (Slaats, 1992) parce que les agriculteurs<br />

reviennent rapidement sur les terres laissées en jachère (Young, 1987). Une période de cinq ans est la moyenne actuelle de<br />

jachère dans les zones de forêt humide (Duguma et al., 1998). Dans la zone de référence de l’Institut international d’agriculture<br />

tropicale (IITA), les jachères sont plus longues dans les zones à faible pression démographique, <strong>au</strong> sud de la zone (une moyenne de<br />

7,5 ans à Ebolowa). La <strong>du</strong>rée de la jachère est plus courte à Yaoundé (3,9 ans) et elle est d’une <strong>du</strong>rée intermédiaire à Mbalmayo (5,4<br />

ans), où la pression démographique est moyenne (Tiki Manga et Weise, 1995). Ces périodes ré<strong>du</strong>ites de jachère sont en train de<br />

c<strong>au</strong>ser un grave problème d’app<strong>au</strong>vrissement des sols. Du fait de l’accroissement démographique et <strong>du</strong> raccourcissement des<br />

<strong>du</strong>rées de jachère, de nouvelles méthodes de culture sont les seules perspectives pour maintenir la fertilité des sols. Pour faire face<br />

à ce besoin, l’IITA et d’<strong>au</strong>tres parties prenantes ont proposé une technologie de jachère améliorée (Young, 1987 ; Abegbehin et<br />

Igboanugo, 1990 ; Balasubramanian et Sekayange, 1992).<br />

1. Institut de recherche agricole pour le développement, Station de Dschang, B.P. 44 Dschang, Cameroun.<br />

2. Université de Douala, Cameroun.<br />

3. Université de Dschang, Département de la protection des plantes, B.P. 222 Dschang, Cameroun.<br />

4. Institut de recherche agricole pour le développement, Station de Garoua, Cameroun.<br />

Les femmes dans les concours scientifiques<br />

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