Innovations agricoles au service du développement durable
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En ce qui concerne les variétés composites témoins, KCB et DLC, le stress hydrique a retardé l’anthèse de la panicule,<br />
respectivement de trois et quatre jours. Le stress hydrique n’a pas affecté le moment d’apparition de l’anthèse de la panicule<br />
<strong>au</strong> nive<strong>au</strong> des variétés KTL N 70188-2 ou GBK-044593. Les génotypes témoins, KCB et DLC, ont présenté une anthèse très<br />
précoce (40 à 45 jours) dans les deux régimes hydriques. Cela révèle que ces témoins ont eu la faculté de résister à la<br />
sécheresse. Le temps pour l’anthèse de la panicule, dans le matériel génétique, de résister à la sécheresse en fonction de la<br />
<strong>du</strong>rée de l’ASI, a varié de 57 jours pour le GBK-044593 à 71 jours pour le CML-492, prouvant ainsi que les variétés composites<br />
ont mieux résisté à la sécheresse que les <strong>au</strong>tres matériels génétiques testés.<br />
Le nombre de jours avant la floraison femelle<br />
Le stress hydrique a accru le temps moyen avant la floraison femelle de 69 à 72 jours ; ainsi le stress est-il responsable d’un<br />
retard de trois jours pour la floraison femelle. Richards (2006) a également découvert que la sécheresse qui se pro<strong>du</strong>it <strong>du</strong><br />
milieu à la fin <strong>du</strong> stade végétatif, voire <strong>au</strong>-delà dans le cas <strong>du</strong> maïs, entraîne un retard dans le processus de floraison de l’épi.<br />
Le temps précédant la floraison femelle chez les variétés composites témoins a varié de 52 à 54 jours chez le KCB et de 49 à<br />
53 jours chez le DLC. Les lignées non-croisées T KTL N 10162-1, KTL N 70133-3, KTL N 10168-2, KTL N 70188-2, KTL N 70140-4<br />
(provenant toutes de Kitale) et CML-265 (provenant <strong>du</strong> CIMMYT) ont eu une floraison très retardée (76 à 82 jours). Mugo et<br />
al. (1998) ont signalé que la floraison retardée était associée à la stérilité et qu’elle portait atteinte <strong>au</strong> partitionnement des<br />
assimilats pour l’épi en croissance à la floraison, ré<strong>du</strong>isant ainsi les rendements. D’après les expériences de Richards (2006),<br />
la raison pour laquelle les soies apparaissent tardivement est que les génotypes sensibles à la sécheresse pro<strong>du</strong>isent moins<br />
d’assimilats à la croissance des épis lorsque les épis sont fort petits. À la floraison dans des conditions de stress hydrique, des<br />
changements tels que la sénescence accélérée des feuilles, l’enroulement des feuilles et la ré<strong>du</strong>ction de la con<strong>du</strong>ctance<br />
stomatique entraînent la ré<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> volume des photosynthétats <strong>au</strong>x dépens de l’épi.<br />
Intervalle anthèse-floraison femelle (ASI)<br />
<strong>Innovations</strong> <strong>agricoles</strong> <strong>au</strong> <strong>service</strong> <strong>du</strong> développement<br />
Dans des conditions de tension hydrique, l’ASI a <strong>au</strong>gmenté de deux jours. Une longue <strong>du</strong>rée de l’ASI provoque une perte de<br />
culture et est fortement liée à la pro<strong>du</strong>ction de grains et <strong>au</strong> nombre d’épis par plant (<strong>au</strong>cune donnée disponible). L’ASI est<br />
l’un des plus importants caractères (Mugo et al., 1998 ; Richards, 2006) pouvant servir à indiquer la résistance <strong>du</strong> génotype<br />
<strong>du</strong> maïs <strong>au</strong> stress. Dans des conditions d’apparition retardée des soies, le pollen peut apparaître après dessiccation, quand les<br />
soies se sont flétries ou ont vieilli, ou après que les ovaires aient épuisé leurs réserves d’amidon. Richards (2006) indique que<br />
dans des conditions de tension hydrique, la période de l’ASI a un impact négatif sur la pro<strong>du</strong>ction de grains. Bolanos et<br />
Edmeades (1996) font le lien entre un rendement en grain élevé dans des conditions de stress hydrique et un ASI de courte<br />
<strong>du</strong>rée. De même, Mugo et al. (1998) et Frova et al. (1999) ont découvert que lorsque le stress hydrique se pro<strong>du</strong>it peu avant<br />
ou pendant la période de floraison, dans le cas <strong>du</strong> maïs, cela entraîne un retard dans la floraison femelle, qui a pour<br />
conséquence l’accroissement de la longueur de l’ASI. Les lignées non-croisées DT/ BT/1917.DT et DG/BT/2443.DT présentent<br />
une <strong>du</strong>rée très courte pour l’ASI, de – 1 jour dans les deux régimes hydriques, c’est-à-dire la floraison femelle avant la<br />
floraison mâle.<br />
Enroulement des feuilles<br />
L’enroulement des feuilles dans les conditions de tension hydrique est le plus élevé chez les variétés témoins DLC, KTL N<br />
70133-3, KTL N 10162-1, GBK-027054 et KTL N 70140-4 de nive<strong>au</strong> 4 et le plus bas chez les variétés DG/BT/2443.DT,<br />
DT/BT/1470. DT, CML-492 et CML-265 de nive<strong>au</strong> 2. Monneveux et al. (2005) associent l’enroulement des feuilles à la baisse<br />
de la photosynthèse <strong>du</strong>e à la ré<strong>du</strong>ction de l’interception des rayonnements. Bolanos et Edmeades (1993) attribuent la baisse<br />
de la photosynthèse à la diminution de l’interception des rayonnements, associée à l’enroulement des feuilles et à une faible<br />
expansion des feuilles. Bolanos et Edmeades (1996) ont découvert que l’enroulement des feuilles est un caractère qui<br />
s’adapte à la sécheresse, alors que Sambatti et Caylor (2007) relèvent des échanges d’ordre écologique, morphologique et<br />
physiologique associés à des caractères d’adaptation à la sécheresse.<br />
Les jeunes professionnels dans les concours scientifiques<br />
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