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Innovations agricoles au service du développement durable

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Les agriculteurs kényans des h<strong>au</strong>ts plate<strong>au</strong>x obtiennent un rendement moyen de 2,8 à 3,5 t ha -1 de maïs, même si certains arrivent<br />

à réaliser 7 t ha -1 , tandis qu’à basse altitude, les agriculteurs ne réalisent que 1 t ha -1 (FAO, 2007). La difficulté de la pro<strong>du</strong>ction<br />

agricole sur les terres arides est aggravée par le fait que la période et l’ampleur de la sécheresse varient d’une année à l’<strong>au</strong>tre<br />

(Rib<strong>au</strong>t et al., 2002). Pour résoudre le problème que pose la sécheresse, il f<strong>au</strong>dra opter pour la solution de l’irrigation, ou recourir à<br />

des technologies conçues comme des cultivars résistants à la sécheresse et présentant des caractéristiques capables de résister <strong>au</strong>x<br />

situations de sécheresse. Cependant, l’irrigation apparaît comme une solution moins réaliste, <strong>au</strong> regard de la croissance de la<br />

demande en e<strong>au</strong> dans le monde (Boyer et Westgate, 2004). Dans de nombreuses régions marginalisées, les agriculteurs ont recours<br />

<strong>au</strong>x races primitives locales, car ils leur attribuent un meilleur rendement, dans des conditions de faible humidité ou de manque<br />

d’intrants (Bellon et al., 2006). Certaines races primitives locales de maïs présentent des vertus telles que la résistance ou la<br />

tolérance <strong>au</strong>x principales maladies et nuisibles, ou encore la résistance à la sécheresse, et la pro<strong>du</strong>ctivité sur des sols peu fertiles.<br />

L’existence de ces races primitives de maïs de h<strong>au</strong>te valeur constitue une richesse potentielle de matériels génétiques déjà adaptés<br />

à différents environnements.<br />

Les caractères secondaires sont un nombre limité de caractéristiques des plantes, qui sont h<strong>au</strong>tement transmissibles par héritage<br />

des variations et qui entraînent des génotypes avérés face <strong>au</strong>x interactions avec l’environnement, pour pro<strong>du</strong>ire un rendement en<br />

grain. Ils sont importants dans la caractérisation <strong>du</strong> maïs en ce qui concerne la résistance à la sécheresse, car ils <strong>au</strong>gmentent la<br />

précision d’identification <strong>du</strong> matériel génétique résistant à la sécheresse (Banziger et al., 2000). De surcroît, les caractères<br />

secondaires sont liés <strong>au</strong> rendement et ils se distinguent de la grande héritabilité dans un contexte de stress hydrique (Rib<strong>au</strong>t et al.,<br />

2002). Bien que plusieurs catégories de maïs hybrides aient été mises <strong>au</strong> point, elles ne sont pas parvenues à donner des résultats<br />

satisfaisants dans les régions arides. En conséquence, de nombreux agriculteurs continuent de cultiver des races primitives<br />

localement adaptées. Même si l’existence de races primitives locales de maïs est établie, leurs caractéristiques et performances<br />

dans un contexte de sécheresse n’ont pas été documentées. La présente étude avait pour objectif d’évaluer les conséquences de la<br />

sécheresse à la floraison, pour les races primitives de maïs sélectionnées, en s’appuyant sur les caractères secondaires.<br />

Matériels et méthodes<br />

Site<br />

Les expériences ont été réalisées à l’exploitation agricole de Masongaleni de l’Institut kényan de recherche agricole (KARI), <strong>au</strong> Kenya. Le<br />

champ d’expérimentation se situe à : 2°21.6′ S, 38°7.3′ E, à une altitude d’environ 650 m <strong>au</strong>-dessus <strong>du</strong> nive<strong>au</strong> de la mer. Il est situé dans<br />

une région semi-aride <strong>du</strong> Kenya, la zone agroécologique VI, qui reçoit environ 400 mm de pluie par an, avec une évapotranspiration<br />

potentielle de 1650 à 2300 mm par an. Les sols sont ferreux et contiennent <strong>du</strong> rhodium et de l’orthite de fer (Jaetzold et Schmidt,<br />

1983).<br />

Le matériel génétique<br />

<strong>Innovations</strong> <strong>agricoles</strong> <strong>au</strong> <strong>service</strong> <strong>du</strong> développement<br />

Le matériel expérimental était composé de 25 génotypes, dont 15 étaient des races primitives locales de maïs de la Gene Bank of<br />

Kenya (GBK). Dix lignées non-croisées ont été incluses dans le lot à des fins de comparaison. Parmi ces lignées, cinq provenaient de<br />

KARI-Kitale, trois de KARI-Katumani et deux de CIMMYT-Nairobi (Centre international d’amélioration <strong>du</strong> maïs et <strong>du</strong> blé). Les<br />

variétés Katumani Composite B (KCB) et Makueni Dry Land Composite (DLC) – recommandées pour les régions marginalisées – ont<br />

été utilisées comme tests. Le matériel génétique a été cultivé dans des conditions optimales pendant une saison ayant enregistré<br />

une pluviométrie normale complétée par l’irrigation, en vue de déterminer leur intervalle anthèse-floraison femelle (ASI), le<br />

nombre d’épis par plant, la taille de l’épi mâle et le rendement en grain.<br />

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