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Innovations agricoles au service du développement durable

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Enquête <strong>au</strong>près des ménages<br />

Les résultats de l’enquête ont révélé que les trois herbages graminacées utilisés pour la réhabilitation des terres sèches semi-arides<br />

dégradées avaient d’<strong>au</strong>tres avantages pour la commun<strong>au</strong>té agro-pastorale des Kamba. Au nombre de ces avantages, on pouvait<br />

citer : la source d’aliments de bonne qualité pour le bétail, la source de revenus par le biais de la vente de graines de graminacées,<br />

de foin et de lait ; la source bon marché de matériel pour confection de toiture de ch<strong>au</strong>me ; la source de régime alimentaire<br />

équilibré à base de consommation de lait.<br />

Stratégie de communication<br />

Pour communiquer les résultats de cette enquête <strong>au</strong>x commun<strong>au</strong>tés locales et internationales, deux revues spécialisées ont été<br />

acceptées et seront publiées très prochainement (Mganga et al., 2010a,b). La thèse de maîtrise ès sciences est également disponible à<br />

la bibliothèque de l’Université de Nairobi. En outre, un site de démonstration a été installé dans la zone de l’étude pour communiquer<br />

et présenter les questions relatives <strong>au</strong> réensemencement et à la réhabilitation sur site. Enfin, le premier <strong>au</strong>teur a eu l’opportunité de<br />

participer à plusieurs barazas d’agriculteurs (réunions informelles) dans la zone d’étude, pour échanger sur les résultats de la recherche.<br />

<strong>Innovations</strong> <strong>agricoles</strong> <strong>au</strong> <strong>service</strong> <strong>du</strong> développement<br />

Discussion<br />

Les différences remarquées dans la capacité d’infiltration et l’écoulement qui s’en est suivi sont attribuables à la croissance et <strong>au</strong>x<br />

caractères morphologiques des graminacées. Le Cenchrus ciliaris dispose d’un feuillage dense, avec des ramifications de ch<strong>au</strong>me<br />

disposées sous forme d’entonnoir. De même, l’herbage graminacée a des feuilles relativement larges. Ces caractéristiques<br />

présentent une plus grande surface pour la collecte d’e<strong>au</strong> et des goutes de pluie, qui sont be<strong>au</strong>coup plus concentrées dans sa<br />

rhizosphère. Même si l’Enteropogon macrostachyus n’a que des feuilles étroites, elle a tendance à avoir plus de feuilles que de tige,<br />

notamment à la base et, par conséquent, elle ressemble énormément <strong>au</strong> C. ciliaris pour son habilité à retenir l’e<strong>au</strong> de pluie. Au<br />

contraire, l’E. superba a be<strong>au</strong>coup plus de tige et ainsi, elle est moins efficace en matière de concentration d’e<strong>au</strong> dans sa<br />

rhizosphère. En conséquence, l’E. superba ne présente <strong>au</strong>cune différence en ce qui concerne la capacité d’infiltration de 0 et 20 cm<br />

de h<strong>au</strong>teur de ch<strong>au</strong>me, puisque à 20 cm, l’herbage graminacée avait moins de feuilles, ce qui ré<strong>du</strong>isait sa capacité à retenir assez<br />

de gouttelettes d’e<strong>au</strong> pour les diriger près de la rhizosphère.<br />

Il a été noté une chute générale dans la pro<strong>du</strong>ction de sédiments et une <strong>au</strong>gmentation de la h<strong>au</strong>teur de ch<strong>au</strong>me des herbages<br />

graminacées. Ceci est attribuable à la ré<strong>du</strong>ction de la force des gouttes d’e<strong>au</strong> qui tombent sur le sol et en déstabilisent la structure.<br />

En général, la partie souterraine de la plante intercepte l’énergie cinétique des pluies et ré<strong>du</strong>it, par conséquent, la mobilisation des<br />

particules <strong>du</strong> sol. Contrairement <strong>au</strong>x petites graminacées, les graminacées de plus grande taille retiennent davantage de gouttes<br />

d’e<strong>au</strong> et les canalisent vers leur couronne, concentrant ainsi plus d’e<strong>au</strong> <strong>au</strong>tour de la rhizosphère. Les limbes des feuilles de plus<br />

grande taille ré<strong>du</strong>isent également la force des gouttes d’e<strong>au</strong> qui tombent directement sur le sol. Ceci participe à l’amélioration de<br />

la capacité d’infiltration, à la ré<strong>du</strong>ction de l’écoulement et, en conséquence, à la ré<strong>du</strong>ction de la pro<strong>du</strong>ction de sédiments.<br />

Le pourcentage plus élevé de la partie souterraine de l’E. macrostachyus s’explique par la germination plus rapide de cette espèce,<br />

lui procurant ainsi une longueur d’avance dans une compétition régulière entre végét<strong>au</strong>x. La croissance faible des parties<br />

souterraines <strong>du</strong> C. ciliaris et de l’E. superba s’explique par leur germination tardive. Le pourcentage élevé de la partie souterraine<br />

dans les parcelles comportant un mélange de E. macrostachyus et de E. superba peut être attribué à la germination plus rapide de<br />

l’E. macrostachyus dans le mélange, tandis que le faible pourcentage de la partie souterraine dans les lots de C. ciliaris-E.<br />

macrostachyus et C. ciliaris-E. superba s’explique par la nature allélopathique <strong>du</strong> C. ciliaris dans le mélange, ce qui supprime la<br />

croissance et la création d’<strong>au</strong>tres espèces de graminées dans le mélange.<br />

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