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Innovations agricoles au service du développement durable

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Intro<strong>du</strong>ction<br />

La dégradation des sols (une ré<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> potentiel de ressources par un processus ou un ensemble de processus ayant un impact<br />

sur les sols, tels que l’e<strong>au</strong> et l’érosion éolienne) constitue un sérieux problème sur les terres semi-arides en Afrique subsaharienne.<br />

On peut définir une terre dégradée comme une terre qui, sous l’action de processus naturels ou d’action anthropique, n’est plus en<br />

mesure d’assurer une fonction économique et/ou sa fonction écologique d’origine. Les processus con<strong>du</strong>isant à la dégradation des<br />

terres impliquent des interactions complexes entre les facteurs soci<strong>au</strong>x et les facteurs climatiques naturels. Au nombre des c<strong>au</strong>ses<br />

fréquentes les plus connues de dégradation des terres, on peut citer le surpâturage, l’exploitation abusive des terres cultivées,<br />

l’engorgement des sols, la salinisation des terres irriguées, la déforestation, la pollution et les c<strong>au</strong>ses in<strong>du</strong>strielles (Mganga, 2009).<br />

La question de la dégradation des sols est une source de préoccupation majeure pour la sécurité alimentaire mondiale et la qualité<br />

de l’environnement, si on tient compte <strong>du</strong> fait que seulement 11 % des terres émergées de la planète peuvent être considérées<br />

comme de bonne qualité et que celles-ci doivent nourrir <strong>au</strong>jourd’hui environ 6,3 milliards d’habitants, plus les 8,2 milliards<br />

atten<strong>du</strong>s d’ici l’an 2020 (OMM, 2005). La sécurité alimentaire se définit comme la capacité physique et économique de tous à<br />

disposer en permanence d’un accès à une alimentation suffisante, sûre et nutritive, dans le but de satisfaire les besoins et<br />

préférences alimentaires pour une vie active et saine (Ericksen, 2008). Le réensemencement des herbages graminacées, qui<br />

implique l’intro<strong>du</strong>ction de nouvelles graines pour approvisionner la banque de semences d’un sol épuisé, a servi à la réhabilitation<br />

des terres dégradées, afin d’améliorer leur potentiel, <strong>au</strong>ssi bien pour la pro<strong>du</strong>ction animale que pour la pro<strong>du</strong>ction agricole. On<br />

peut définir la réhabilitation comme le processus de restructuration visant à essayer de ramener à son état naturel une superficie<br />

de terre précédemment endommagée par une forme ou une <strong>au</strong>tre de perturbation.<br />

La présente étude avait pour objectif de :<br />

(1) déterminer la contribution de trois graminées vivaces : le Cenchrus ciliaris, l’Enteropogon macrostachyus et l’Eragrostis<br />

superba à la réhabilitation des terres semi-arides et l’amélioration des propriétés hydrologiques <strong>du</strong> sol ;<br />

(2) déterminer la contribution de ces trois graminées à l’amélioration des moyens de subsistance des commun<strong>au</strong>tés agropastorales<br />

vivant dans un district semi-aride <strong>du</strong> Kenya.<br />

Matériels et méthodes<br />

Zone de l’étude<br />

La présente étude a été effectuée dans le département de Kibwezi, district <strong>du</strong> même nom, <strong>au</strong> Kenya. Le district se situe entre les<br />

latitudes 2°6′ et 3° Sud et les longitudes 37°36′ et 38°30′ Est et s’étend sur une superficie totale de 3400 km 2 (Mganga et al.,<br />

2010a,b). La commun<strong>au</strong>té agropastorale des Kamba constitue le principal groupe ethnique et leur plus importante activité<br />

économique est l’élevage et la culture de céréales et de légumineuses à graines (Nyangito et al., 2010). Les princip<strong>au</strong>x sols sont<br />

les ferralsols, les cambisols et les luvisols. En général, ces sols sont très vulnérables à l’érosion physique et à la dégradation<br />

chimique et biologique (UNESCO, 2003). Le climat est semi-aride et le district est caractérisé par un apport faible et peu fiable en<br />

humidité nécessaire à la croissance des plantes. La moyenne pluviométrique annuelle, l’évaporation et la température moyennes<br />

sont respectivement de 600 mm, 2000 mm et 23°C. La végétation naturelle est constituée d’aires boisées et de savanes. Le<br />

district de Kibwezi est un district de type semi-aride dominé par le Commiphora, l’Acacia et espèces génériques alliées, et<br />

notamment d’habitats arbustifs. Au nombre des arbustes, on peut citer les essences Acacia mellifera, A. senegal et Grewia.<br />

(Nyangito et al., 2009). Les principales graminées vivaces sont notamment le Cenchrus ciliaris, l’Enteropogon macrostachyus, le<br />

Chloris roxburghiana, le Panicum maximum et l’Eragrostis superba (Nyangito et al., 2010).<br />

Les jeunes professionnels dans les concours scientifiques<br />

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