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Innovations agricoles au service du développement durable

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Caractérisation morphologique <strong>du</strong> matériel génétique de l’<strong>au</strong>bergine d’Afrique (espèce<br />

Solanum) dans certains pays africains<br />

M.K. Osei 1 M.O. Oluoch, 2 C.K. Osei 3 et B. Banful 3<br />

Mots clés : cultivars traditionnels, traits, variation, phytogénéticien, végétatif, sélection, caractères<br />

Résumé<br />

En raison de la grande valeur nutritive des feuilles de l’<strong>au</strong>bergine d’Afrique, de sa pro<strong>du</strong>ction considérable de feuilles et<br />

de fruits et de sa résistance relativement élevée <strong>au</strong>x nuisibles et <strong>au</strong>x maladies, la culture de l’<strong>au</strong>bergine d’Afrique se<br />

révèle d’un grand intérêt pour le développement. Une longue période de sélection opérée par les agriculteurs a abouti à<br />

un certain nombre de cultivars traditionnels. Les cultivars traditionnels sélectionnés sont essaimés à travers les<br />

principales zones agro-écologiques d’Afrique, d’où la difficulté de se concentrer sur les caractères recherchés pour une<br />

amélioration génétique de la culture. Pour ces espèces, il est nécessaire de procéder à une caractérisation systématique<br />

des variétés de cultures disponibles à l’aide de caractères morphologiques, afin de contribuer <strong>au</strong>x efforts des<br />

phytogénéticiens. Par conséquent, le présent travail de recherche a pour objectif de déterminer le matériel génétique de<br />

l’<strong>au</strong>bergine d’Afrique en provenance <strong>du</strong> Cameroun, de la Côte d’Ivoire, <strong>du</strong> Ghana, <strong>du</strong> Soudan, de la Tanzanie et de<br />

l’Ouganda. Vingt-huit obtentions d’<strong>au</strong>bergine d’Afrique, à savoir le Solanum aethiopicum (15), le S. macrocarpon (9) et le<br />

S. anguivi (4), ont fait l’objet d’étude pour déterminer leurs caractères morphologiques. Les résultats ont révélé des<br />

disparités considérables et distinctes entre les trois espèces de Solanum. De grandes disparités étaient remarquables<br />

dans les caractéristiques des fruits, <strong>au</strong>ssi bien entre les espèces qu’en leur sein. Des lignées de S. anguivi avaient de petits<br />

fruits ronds, tandis que les S. aethiopicum avaient des fruits de forme ovale de taille moyenne ou grande. Toutefois, il y<br />

avait be<strong>au</strong>coup de similitudes entre les lignées de S. aethiopicum et celles de S. anguivi. Cela laisse penser que les deux<br />

matériels génétiques sont plus proches l’un de l’<strong>au</strong>tre qu’ils ne le sont <strong>du</strong> S. macrocarpon.<br />

Intro<strong>du</strong>ction<br />

Le Solanum aethiopicum L. ('l’' <strong>au</strong>bergine d’Afrique) est l’un des fruits légumes les plus couramment consommés en Afrique<br />

tropicale. La valeur h<strong>au</strong>tement nutritive des feuilles et fruits de S. macrocarpon L. (<strong>au</strong>bergine Gboma), ajoutée à sa résistance<br />

relativement élevée <strong>au</strong>x nuisibles et <strong>au</strong>x maladies font de cette espèce, une espèce de grand intérêt pour le développement<br />

(Bonsu et al., 1998). Le Solanum anguivi Lam. (l’ancêtre putatif <strong>du</strong> S. aethiopicum) peut également devenir un légume cultivé à<br />

des fins de commercialisation. Dans les programmes de sélection, en tant que parent de sexe mâle, cette espèce a également le<br />

potentiel d’améliorer la résistance <strong>au</strong>x maladies <strong>du</strong> S. aethiopicum et d’<strong>au</strong>gmenter le nombre de fruits par inflorescence<br />

(Bukenya-Ziraba, 2004). La préférence des consommateurs pour une variété ou une <strong>au</strong>tre d’<strong>au</strong>bergine d’Afrique se fonde sur des<br />

considérations telles que la taille, la forme, la couleur et le goût (sucré ou amer) (Bukenya-Ziraba et Bonsu, 2004).<br />

1. CSIR (Institut de recherche sur les cultures), Division d’horticulture, B.P. 3785, Kumasi, Ghana.<br />

2. AVRDC – Le Centre sur la recherche sur les légumes, B.P. 10, Duluti, Arusha, Tanzanie.<br />

3. KNUST, Faculté d’agriculture /CDL, Univ. Post Office, Kumasi, Ghana<br />

Les jeunes professionnels dans les concours scientifiques<br />

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