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Innovations agricoles au service du développement durable

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Ces techniques traditionnelles de préservation des sols, les cordons pierreux en particulier, aident conjointement à rest<strong>au</strong>rer le paysage<br />

naturel (Sangaré, 2002 ; Doamba, 2007), la fertilité des sols et elles contribuent, de manière indirecte, à améliorer la pro<strong>du</strong>ction en<br />

quantité et en qualité (Kambou et Zougmoré, 1995).<br />

Bien que de nombreuses recherches aient été réalisées sur les caractéristiques physico-chimiques des sols dégradés, seules<br />

quelques études ont accordé de l’intérêt à la quantification de l’activité biologique <strong>du</strong> sol. La dégradation physique et chimique est<br />

de loin la plus sérieuse des dégradations <strong>au</strong> Sahel. Toutefois, la dégradation biologique est également une forme de dégradation de<br />

la terre. Elle est le résultat d’un déclin de l’activité biologique <strong>du</strong> sol, laquelle est soutenue par la matière organique et par la<br />

présence de divers organismes vivants (f<strong>au</strong>ne, micro-organismes, racines de plantes, etc.). En conséquence, l’activité biologique est<br />

une composante importante de la fertilité <strong>du</strong> sol. Il s’ensuit que nous avons entrepris la présente étude de la f<strong>au</strong>ne terrestre<br />

(potentiel respiratoire, abondance et diversité) sur deux environnements (une parcelle où ont été installés des cordons pierreux et<br />

une <strong>au</strong>tre n’en contenant pas). L’objectif est d’évaluer l’impact, sur la fertilité <strong>du</strong> sol, des développements intervenus sur les<br />

parcelles pourvues de cordons pierreux.<br />

Matériels et méthodes<br />

Site de l’étude<br />

L’étude avait pour site la province de Kouritenga (Koupéla) située à 140 km environ à l’est de Ouagadougou (Fig.1). Cette province<br />

fait partie de la zone phytogéographique sahélienne septentrionale (Guinko, 1984). Elle est marquée par l’alternance de deux<br />

saisons fortement contrastées : une saison pluvieuse, allant de mai à octobre, et une saison sèche, allant de novembre à avril.<br />

L’étude a commencé particulièrement à partir de Kampelzougou, village situé à 50 km de la ville de Koupéla.<br />

Deux types de parcelle étaient concernés par l’étude, une parcelle pourvue de cordons pierreux et une <strong>au</strong>tre n’en contenant pas<br />

(parcelle témoin). La parcelle pourvue de cordons pierreux se subdivisait en trois bandes en fonction de l’inclinaison (Fig. 2). Des<br />

échantillons de sols ont été prélevés sur chaque bande et la macrof<strong>au</strong>ne <strong>du</strong> sol a été identifiée.<br />

Fouille et inventaire de la macrof<strong>au</strong>ne <strong>du</strong> sol<br />

L’évaluation de la macrof<strong>au</strong>ne <strong>du</strong> sol a été effectuée en utilisant la technique d’échantillonnage par cadrat, en procédant à la<br />

fouille <strong>du</strong> sol par classement manuel, selon la méthode de l’Institut tropical de biologie et de fertilité des sols (TSBF) (Anderson et<br />

Ingram, 1989). La fouille <strong>du</strong> sol a été effectuée avec une houe après un marquage <strong>au</strong> centimètre carré de 25 × 25 cm (Fig. 3). Les<br />

opérateurs ont simultanément creusé des puits témoins de 30 cm de profondeur <strong>au</strong>tour de l’endroit, afin d’empêcher (<strong>au</strong>tant que<br />

possible), les anim<strong>au</strong>x de s’échapper. Le bloc de terre dont les contours ont été tracés a, par la suite, été divisé en plusieurs<br />

morce<strong>au</strong>x et effrité à la main ; le classement a été effectué en utilisant une paire de pinces. Les spécimens de la macrof<strong>au</strong>ne ont<br />

été conservés dans des boîtes à pilules remplies d’alcool à 70 %. La macrof<strong>au</strong>ne <strong>du</strong> sol soigneusement recueillie a été analysée et<br />

identifiée en laboratoire. Plusieurs clés ont été utilisées pour l’identification de la macrof<strong>au</strong>ne : Bland et Jacques (1978) ; Villiers<br />

(1997) ; CIRAD et CNEARC (1998) ; Delvare et Aberlenc (1999).<br />

Mesure des propriétés physicochimiques <strong>du</strong> sol<br />

Au total, 30 échantillons de sol ont été prélevés et analysés, ce qui représente neuf échantillons pour chaque bande de terre<br />

pourvue de cordons pierreux. Ils ont été prélevés sur un horizon de 0 à 20 cm. Des essais complets, <strong>au</strong> carbone et <strong>au</strong> nitrogène, des<br />

échantillons de sol ont été effectués en utilisant la méthode de Walkley et Black (1934). Ensuite, les matières organiques ont été<br />

soumises à un fractionnement granulométrique sur un sol passé à un tamis de 2 mm de mailles, selon la méthode décrite par Feller<br />

(1979).<br />

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