08.11.2014 Views

Innovations agricoles au service du développement durable

Innovations agricoles au service du développement durable

Innovations agricoles au service du développement durable

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Les piliers des ruches servaient également à la lutte contre les nuisibles rampants : les pieds des ruches étaient posés dans un<br />

récipient contenant de l’huile de moteur usagée ou dans un anne<strong>au</strong> de graisse situé entre la ruche et le sol. Les piliers de la ruche<br />

étaient traités alternativement à l’huile de moteur usagée, laquelle est fort efficace (FAO, 1990). Des plaques métalliques peuvent<br />

<strong>au</strong>ssi être placées sur les piliers pour empêcher les lézards d’atteindre les ruches. De même, Nsubuga (2000) suggère qu’une<br />

combinaison de cendre et de graisse peut être utilisée pour lutter contre les fourmis. Les bio-pesticides sont, pour l’essentiel,<br />

mélangés à la cendre et à l’urine et répan<strong>du</strong>s par la suite directement sur les nuisibles ou leur passage. La plupart des biopesticides<br />

ne sont pas dangereux pour les abeilles, comparativement <strong>au</strong>x pesticides inorganiques. Les ingrédients utilisés, en<br />

majorité, dans la lutte contre les nuisibles et les maladies sont disponibles localement et sont à la portée de la bourse des fermiers.<br />

De même, <strong>au</strong>x dires des apiculteurs, une bonne gestion de la ruche peut être une méthode efficace de lutte contre les nuisibles et<br />

les maladies qui attaquent les colonies d’abeilles.<br />

Maladies des abeilles<br />

Seul le BQCV a été détecté dans les colonies d’abeilles. Il s’agit <strong>du</strong> premier dépistage moléculaire <strong>du</strong> BQCV dans tous les stocks<br />

d’abeilles mellifères d’Afrique de l’Est. Le BQCV a été isolé pour la première fois dans les années 70, à partir des restes des reines<br />

en développement trouvées en décomposition <strong>au</strong> sein des cellules noircies (Bailey et Woods, 1977). Certes, le BQCV affecte tous<br />

les stades <strong>du</strong> cycle de vie de l’A. mellifera, mais il est plus souvent détecté chez les abeilles a<strong>du</strong>ltes que chez celles <strong>au</strong> stade de larve<br />

ou de nymphe (Tentcheva et al., 2004) ; ceci s’est avéré être également le cas dans les échantillons ougandais infectés par le BQCV.<br />

Le cycle d’incidence annuelle <strong>du</strong> BQCV est étroitement lié à celui d’un parasite apicole intestinal microsporidien, le Nosema apis, et<br />

il a été indiqué que la présence <strong>du</strong> virus accroît la pathogénicité <strong>du</strong> N. apis (Bailey et al., 1981, 1983). À ce jour, l’incidence <strong>du</strong> N.<br />

apis en Ouganda est méconnue. En ce qui concerne les implications de l’infection à BQCV pour l’apiculture ougandaise, à<br />

l’exception d’un cas, les échantillons prélevés <strong>au</strong>x fins de la présente étude provenaient de colonies asymptomatiques. Par<br />

conséquent, il est probable que la présence <strong>du</strong> virus <strong>au</strong> sein d’une colonie n’entraîne pas nécessairement une maladie patente. Il a<br />

été observé ailleurs que divers types de virus sont susceptibles d’être identifiés chez des abeilles <strong>au</strong> stade a<strong>du</strong>lte et de nymphe<br />

apparemment en bonne santé (Hung et al., 1996), et que la mortalité <strong>du</strong>e <strong>au</strong> virus ne surviendra que lorsque lesdits virus se<br />

manifesteront <strong>au</strong> sein de colonies co-infestées par l’acarien parasite connu sous le nom de Varroa destructor (Hung et al., 1996).<br />

Bien qu’il n’existe pas de données disponibles sur les incidences <strong>du</strong> Varroa en Ouganda, on pense que ladite mite n’existe pas dans<br />

ce pays (observation personnelle) et les preuves actuelles laissent penser que le Varroa est également absent des pays limitrophes<br />

que sont le Kenya, la Tanzanie, le Soudan et la RD Congo (Griffiths et Bowman, 1981 ; Kigatiira, 1984). L’acarien est répan<strong>du</strong> dans<br />

be<strong>au</strong>coup d’<strong>au</strong>tres pays <strong>du</strong> reste <strong>du</strong> monde, s’étant rapidement propagé de l’extérieur de son habitat naturel situé en Asie pour<br />

atteindre tous les continents à l’exception de l’Australie. La présence <strong>du</strong> Varroa et sa propagation ont été confirmées en Afrique<br />

subsaharienne (Allsop, 1999), y compris dans un rapport récent publié <strong>au</strong> Nigéria (Ukattah, 2008). Ceci signifie que pendant que<br />

l’impact actuel <strong>du</strong> BQCV en Ouganda peut être minime, si les acariens Varroa venaient à atteindre les districts où le BQCV est<br />

endémique, alors la combinaison de l’acarien et <strong>du</strong> virus pourraient avoir un effet dévastateur plus important sur l’apiculture. Les<br />

données résultant de la récente étude démontrent clairement la présence d’<strong>au</strong> moins un virus dans les stocks apicoles ougandais.<br />

Le dépistage de virus additionnel potentiellement destructeur, par exemple le virus <strong>au</strong>x ailes nuageuses, et la caractérisation plus<br />

poussée <strong>du</strong> BQCV d’origine ougandaise pourraient fournir des informations utiles sur la provenance <strong>du</strong> virus.<br />

Outils et stratégies d’information et de communication utilisés<br />

Les résultats des recherches ont été diffusés <strong>au</strong>x acteurs de la filière apicole pour les tenir informés des nuisibles et maladies<br />

importantes des abeilles prévalant en Ouganda.<br />

Les jeunes professionnels dans les concours<br />

143

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!