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Innovations agricoles au service du développement durable

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Élaboration de systèmes de surveillance appropriés des nuisibles et maladies apicoles pour<br />

une amélioration de la pro<strong>du</strong>ction de miel et d’<strong>au</strong>tres pro<strong>du</strong>its de la ruche en Ouganda<br />

Robert Kajobe 1<br />

Mots clés : zones agro-écologiques, BQCV, nuisibles des abeilles, lutte contre les nuisibles des abeilles, distribution, PCR, Ouganda, agents<br />

pathogènes vir<strong>au</strong>x<br />

<strong>Innovations</strong> <strong>agricoles</strong> <strong>au</strong> <strong>service</strong> <strong>du</strong> développement<br />

Résumé<br />

L’apiculture en Ouganda est essentielle et vitale en tant que source d’alimentation, d’emploi, de ré<strong>du</strong>ction de la p<strong>au</strong>vreté,<br />

de diversification de la base d’exportation et de préservation de l’environnement. En 2005, l’Union européenne a <strong>au</strong>torisé<br />

l’Ouganda à exporter <strong>du</strong> miel sur son marché, offrant ainsi à ce pays une grande opportunité. Toutefois, les efforts visant à<br />

accroître la pro<strong>du</strong>ction sont sapés par des écueils relevant de la pro<strong>du</strong>ction, de la transformation, <strong>du</strong> conditionnement, <strong>du</strong><br />

stockage et de la commercialisation. Il existe une insuffisance d’informations sur les nuisibles et maladies apicoles.<br />

L’objectif de la présente étude était d’élaborer un système de surveillance approprié des nuisibles et maladies apicoles, afin<br />

d’améliorer la qualité <strong>du</strong> miel et <strong>au</strong>tres pro<strong>du</strong>its de la ruche en Ouganda. La collecte des données a été effectuée dans les<br />

différentes zones agro-écologiques de l’Ouganda. Dans chaque zone, on a inventorié les connaissances indigènes sur les<br />

parasites des abeilles et leur prévalence par l’utilisation d’outils d’évaluation participative en milieu rural, tels que le<br />

classement par paire. Des échantillons d’abeilles ont été conservés dans une solution d’éthanol à 70 %, <strong>au</strong>x fins d’examen.<br />

Certains spécimens ont été disséqués et analysés <strong>au</strong> microscope afin de détecter la présence de parasites et de nuisibles.<br />

Un simple test de faisabilité des matériels et techniques loc<strong>au</strong>x, en ce qui concerne les méthodes de lutte contre les<br />

nuisibles, a été effectué. Pour l’analyse moléculaire des maladies apicoles, des échantillons ont été sélectionnés pour<br />

dépister sept virus des abeilles : le virus de la cellule royale noire (BQCV), le virus de la paralysie chronique de l’abeille<br />

(CBPV), le virus couvain sacciforme (SBV), le virus de l’aile déformée (DWV), le virus de la paralysie aiguë de l’abeille (ABPV),<br />

le virus invertébré iridescent 24 (AIV) et le virus israélien de la paralysie aiguë (IAPV). Les résultats ont montré l’existence de<br />

12 nuisibles et prédateurs des abeilles. Au nombre des nuisibles en quantité importante figuraient les fourmis noires, les<br />

fourmis rouges, les petits coléoptères de la ruche et les vers de la cire. La pro<strong>du</strong>ction de miel avec les ruches traditionnelles<br />

a été extrêmement affectée par les nuisibles, suivie de celle des ruches à barrettes supérieures. Les ruches Langstroth<br />

étaient les moins affectées par les nuisibles. Parmi les méthodes efficaces de lutte contre les nuisibles, on comptait le<br />

maintien <strong>du</strong> rucher propre et sain, le non-jet de gâte<strong>au</strong>x de miel tout <strong>au</strong>tour <strong>du</strong> rucher. De nombreux apiculteurs ont<br />

fabriqué des bio-pesticides pour lutter contre les nuisibles. Lors de la sélection moléculaire des abeilles, <strong>au</strong>cun échantillon<br />

n’a réagi positivement <strong>au</strong> dépistage <strong>du</strong> DWV, <strong>du</strong> SBV, <strong>du</strong> CBPV, de l’ABPV, de l’IAPV ou de l’AIV. Toutefois, si on a noté la<br />

présence <strong>du</strong> BQCV dans 32 échantillons sur 90 testés, dans des échantillons a<strong>du</strong>ltes et larvaires, il n’en existait, par contre,<br />

dans <strong>au</strong>cun des échantillons de nymphes, même ceux provenant des colonies testées positives <strong>au</strong> BQCV. Le virus a bien<br />

plus souvent été détecté chez les abeilles a<strong>du</strong>ltes (88 % des échantillons) que chez les abeilles jeunes (13 %). Les valeurs<br />

limites <strong>du</strong> cycle pour le BQCV se situaient entre 21 et 35, et il n’a été détecté <strong>au</strong>cun écart dans les nive<strong>au</strong>x d’infection entre<br />

les abeilles a<strong>du</strong>ltes et celles <strong>au</strong> stade larvaire.<br />

1. Responsable <strong>du</strong> Programme de recherches en apiculture, de l’Organisation nationale pour la recherche agricole (NARO), à<br />

l’Institut national de recherche sur les ressources de l’élevage, (NaLIRRI), PO Box 96, Tororo, Ouganda.<br />

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