Innovations agricoles au service du développement durable

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08.11.2014 Views

Lors de l’exposé oral, hormis dans quelques cas (la présentation de l’ENDII SA faite par le lauréat du premier prix du concours féminin, par exemple), les scientifiques étaient enclins à faire leur propre promotion. Toutefois, on devrait reconnaître les contributions des membres des équipes visant à promouvoir les avantages du développement de réseaux inclusifs et efficaces et à éviter que les questions d’ordre éthique concernant le droit de propriété ne se posent. L’opportunité donnée aux femmes et jeunes scientifiques d’être reconnus au niveau africain doit être exploitée pour maintenir les contacts pris, assurer des formations croisées chaque fois que possible, se présenter à des concours en équipe dans le cadre d’autres concours, collaborer et travailler en réseau dans le cadre de projets de recherche conjoints. Le protocole expérimental et l’analyse des données ont été perçus comme étant des défis, aussi bien pour les femmes que pour les jeunes professionnels. De nombreuses analyses ont été basées sur des statistiques descriptives. Les meilleures compétences analytiques ont été davantage observées dans le concours féminin que dans celui des jeunes professionnels. Avant de commencer une expérience, les chercheurs doivent décider de la méthode de recherche et du protocole expérimental, de l’échelle de mesure à utiliser pour quantifier les réponses et, de façon idéale, de la méthode d’analyse et d’expression des données obtenues. Ces décisions sont interdépendantes – les méthodes statistiques appropriées à l’analyse des données dépendent de l’échelle de mesure choisie et du protocole expérimental. En fait, le protocole choisi peut limiter les analyses possibles et l’échelle de mesure peut déterminer les protocoles qu’il conviendrait d’utiliser. On s’est aperçu que ces capacités étaient faibles ou inexistantes dans quelques articles. La formation à court terme en protocole de recherche et en renforcement des capacités en biométrie et analyse des données est donc recommandée comme nécessaire et d’une importance stratégique. Du fait de ces problèmes, la publication, la diffusion et la communication des résultats pourraient être limitées. La plupart des jeunes professionnels et des femmes chercheurs conservent leurs travaux sous forme de résultats non publiés. Les concours scientifiques ont favorisé une prise de conscience et ont constitué une plateforme de partage d’expériences et d’encouragement de la collaboration entre les scientifiques africains. Les échanges informels entre les participants, le panel d’experts et les membres du jury ont été fort bien appréciés, en dépit de certaines barrières linguistiques entre pays francophones et anglophones. L’opportunité de bénéficier d’une correction scientifique, d’une publication et d’une diffusion des articles sous format imprimé et électronique, grâce aux concours, contribue au renforcement des capacités et constitue une valeur ajoutée dans la mesure où cela contribue à la base de savoirs de l’Afrique. Des directives plus strictes doivent être élaborées et respectées lorsqu’on évalue la stratégie de communication, en particulier relativement à la détermination de la manière dont les résultats de la recherche ont été partagés avec les diverses parties prenantes. Les résultats ont-ils été communiqués au niveau des communautés, à des pairs ou à des décideurs ? Ont-ils été partagés avec des publics locaux, nationaux et internationaux, le grand public ou un public technique ou les deux catégories de public et dans quel format ? La stratégie a-t-elle été efficace ? Innovations agricoles au service du développement La diversité des sujets de recherche présentés dans le cadre des concours exige des membres du jury et du panel d’experts des connaissances et des compétences pluridisciplinaires. Cette exigence a été satisfaite dans une certaine mesure dans la seconde édition des concours, mais davantage peut être fait et le panel d’experts devrait être étendu pour les concours à venir. La stratégie utilisée pour impliquer dans la seconde édition les lauréats de la première édition des concours scientifiques en tant qu’encadreurs, orateurs principaux, membres du panel d’experts et membres du jury a été encourageante et appréciée et devrait se poursuivre. Il demeure un défi qui tient à la méthode pour renforcer le travail en réseau, le maintenir actif et assurer un mentorat, en particulier pour les jeunes professionnels et les femmes scientifiques aspirantes. Il est également important que les lauréats eux-mêmes contribuent à la création de tels liens et à leur maintien. 6

En conclusion, les concours ont donné une vue d’ensemble des activités de recherche et de développement agricole en cours à travers l’Afrique. La recherche en Afrique pourrait encore bénéficier d’un travail d’équipe amélioré entre les scientifiques de diverses disciplines. Une plus grande interaction et une plus grande collaboration avec les scientifiques de la diaspora et les institutions internationales de recherche pourraient contribuer à l’amélioration des normes et à l’accroissement de la visibilité sans perte d’autonomie. La collaboration renforce la pertinence et accroît l’impact. Toutefois, les scientifiques africains doivent également bénéficier d’opportunités pour renforcer leur confiance en eux-mêmes et faire montre de leur expertise et de leur expérience dans les diverses sphères scientifiques. La cinquième Assemblée générale du FARA a validé les concours scientifiques comme partie intégrante de sa Semaine africaine des sciences agricoles organisée tous les trois ans. Synthesis Report: Lessons Learned 7

Lors de l’exposé oral, hormis dans quelques cas (la présentation de l’ENDII SA faite par le l<strong>au</strong>réat <strong>du</strong> premier prix <strong>du</strong><br />

concours féminin, par exemple), les scientifiques étaient enclins à faire leur propre promotion. Toutefois, on devrait<br />

reconnaître les contributions des membres des équipes visant à promouvoir les avantages <strong>du</strong> développement de<br />

rése<strong>au</strong>x inclusifs et efficaces et à éviter que les questions d’ordre éthique concernant le droit de propriété ne se<br />

posent. L’opportunité donnée <strong>au</strong>x femmes et jeunes scientifiques d’être reconnus <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> africain doit être<br />

exploitée pour maintenir les contacts pris, assurer des formations croisées chaque fois que possible, se présenter à<br />

des concours en équipe dans le cadre d’<strong>au</strong>tres concours, collaborer et travailler en rése<strong>au</strong> dans le cadre de projets<br />

de recherche conjoints.<br />

Le protocole expérimental et l’analyse des données ont été perçus comme étant des défis, <strong>au</strong>ssi bien pour les<br />

femmes que pour les jeunes professionnels. De nombreuses analyses ont été basées sur des statistiques<br />

descriptives. Les meilleures compétences analytiques ont été davantage observées dans le concours féminin que<br />

dans celui des jeunes professionnels. Avant de commencer une expérience, les chercheurs doivent décider de la<br />

méthode de recherche et <strong>du</strong> protocole expérimental, de l’échelle de mesure à utiliser pour quantifier les réponses et, de<br />

façon idéale, de la méthode d’analyse et d’expression des données obtenues. Ces décisions sont interdépendantes – les<br />

méthodes statistiques appropriées à l’analyse des données dépendent de l’échelle de mesure choisie et <strong>du</strong> protocole<br />

expérimental. En fait, le protocole choisi peut limiter les analyses possibles et l’échelle de mesure peut déterminer les<br />

protocoles qu’il conviendrait d’utiliser. On s’est aperçu que ces capacités étaient faibles ou inexistantes dans quelques<br />

articles. La formation à court terme en protocole de recherche et en renforcement des capacités en biométrie et analyse<br />

des données est donc recommandée comme nécessaire et d’une importance stratégique. Du fait de ces problèmes, la<br />

publication, la diffusion et la communication des résultats pourraient être limitées.<br />

La plupart des jeunes professionnels et des femmes chercheurs conservent leurs trav<strong>au</strong>x sous forme de résultats<br />

non publiés. Les concours scientifiques ont favorisé une prise de conscience et ont constitué une plateforme de<br />

partage d’expériences et d’encouragement de la collaboration entre les scientifiques africains. Les échanges<br />

informels entre les participants, le panel d’experts et les membres <strong>du</strong> jury ont été fort bien appréciés, en dépit de<br />

certaines barrières linguistiques entre pays francophones et anglophones. L’opportunité de bénéficier d’une<br />

correction scientifique, d’une publication et d’une diffusion des articles sous format imprimé et électronique, grâce<br />

<strong>au</strong>x concours, contribue <strong>au</strong> renforcement des capacités et constitue une valeur ajoutée dans la mesure où cela<br />

contribue à la base de savoirs de l’Afrique.<br />

Des directives plus strictes doivent être élaborées et respectées lorsqu’on évalue la stratégie de communication, en<br />

particulier relativement à la détermination de la manière dont les résultats de la recherche ont été partagés avec les<br />

diverses parties prenantes. Les résultats ont-ils été communiqués <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> des commun<strong>au</strong>tés, à des pairs ou à des<br />

décideurs ? Ont-ils été partagés avec des publics loc<strong>au</strong>x, nation<strong>au</strong>x et internation<strong>au</strong>x, le grand public ou un public<br />

technique ou les deux catégories de public et dans quel format ? La stratégie a-t-elle été efficace ?<br />

<strong>Innovations</strong> <strong>agricoles</strong> <strong>au</strong> <strong>service</strong> <strong>du</strong> développement<br />

La diversité des sujets de recherche présentés dans le cadre des concours exige des membres <strong>du</strong> jury et <strong>du</strong> panel<br />

d’experts des connaissances et des compétences pluridisciplinaires. Cette exigence a été satisfaite dans une<br />

certaine mesure dans la seconde édition des concours, mais davantage peut être fait et le panel d’experts devrait<br />

être éten<strong>du</strong> pour les concours à venir. La stratégie utilisée pour impliquer dans la seconde édition les l<strong>au</strong>réats de<br />

la première édition des concours scientifiques en tant qu’encadreurs, orateurs princip<strong>au</strong>x, membres <strong>du</strong> panel<br />

d’experts et membres <strong>du</strong> jury a été encourageante et appréciée et devrait se poursuivre. Il demeure un défi qui<br />

tient à la méthode pour renforcer le travail en rése<strong>au</strong>, le maintenir actif et assurer un mentorat, en particulier<br />

pour les jeunes professionnels et les femmes scientifiques aspirantes. Il est également important que les l<strong>au</strong>réats<br />

eux-mêmes contribuent à la création de tels liens et à leur maintien.<br />

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