08.11.2014 Views

Innovations agricoles au service du développement durable

Innovations agricoles au service du développement durable

Innovations agricoles au service du développement durable

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Rapport de synthèse : leçons tirées<br />

Judith Ann Francis 1 et Myra Wopereis-Pura 2<br />

L’excellence dans les domaines de la science de même que l’innovation et la communication efficace des résultats en vue de réaliser<br />

un impact significatif constituent des facteurs importants pour l’amélioration des performances <strong>agricoles</strong> et le développement<br />

social en Afrique. L’édition 2009/2010 des Concours scientifiques ouverts <strong>au</strong>x femmes et <strong>au</strong>x jeunes professionnels à travers l’Afrique a<br />

eu pour objectif d’identifier et d’accorder de la reconnaissance <strong>au</strong>x chercheurs hors-pairs qui se sont engagés à transmettre les extrants<br />

(connaissances, technologies, approches) <strong>au</strong>x agriculteurs et à d’<strong>au</strong>tres acteurs <strong>agricoles</strong> clés ainsi qu’à faire <strong>du</strong> plaidoyer en faveur des<br />

changements de politique visant à optimiser les avantages résultant des développements scientifiques et technologiques. Le fondement<br />

philosophique sous-tendant les concours scientifiques est que la reconnaissance et la promotion des réalisations des femmes scientifiques<br />

et des jeunes professionnels vont les motiver à entreprendre des trav<strong>au</strong>x de recherche plus innovants afin d’apporter des réponses <strong>au</strong>x<br />

problèmes <strong>du</strong> continent et de susciter des investissements accrus de la part des gouvernements africains et de la commun<strong>au</strong>té<br />

internationale. Le but secondaire consiste à accroître la visibilité de la recherche agricole comme option de carrière importante et<br />

prometteuse.<br />

En Afrique subsaharienne, l’agriculture représente environ 30 % <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>it intérieur brut (PIB) <strong>du</strong> continent et 70 à 80 % de<br />

l’emploi. Investir dans le secteur agricole est considéré comme essentiel pour stimuler les économies africaines. Cet investissement<br />

offre les meilleures perspectives, non seulement pour répondre <strong>au</strong>x objectifs de sécurité alimentaire et nutritionnelle, mais<br />

également pour améliorer les revenus <strong>agricoles</strong> et susciter des effets multiplicateurs grâce à l’ajout de valeurs. L’importance des<br />

performances <strong>agricoles</strong> renforcées pour le développement socioéconomique de l’Afrique ne fait plus l’objet d’<strong>au</strong>cun doute et des<br />

preuves récentes ont montré l’impact transformationnel des pays africains performants et qui se démarquent, tels le Ghana, le<br />

Kenya, le Malawi et le Rwanda.<br />

Toutefois, en dépit <strong>du</strong> potentiel agricole, le financement, <strong>au</strong>ssi bien intérieur qu’extérieur, pour la recherche agricole est en baisse<br />

depuis les années 80 et demeure stagnant en termes de dépenses budgétaires nationales et d’investissement direct étranger. Des<br />

engagements d’accroissement <strong>du</strong> financement de la recherche ont été pris, mais ils n’ont pas été tenus dans les proportions<br />

nécessaires pour donner à l’agriculture africaine le grand coup de pouce dont il a besoin pour faire le s<strong>au</strong>t quantitatif dans le 21 ème<br />

siècle. L’agriculture étant également considérée comme un secteur à h<strong>au</strong>t risque et à faibles rendements, l’investissement <strong>du</strong><br />

secteur privé dans la recherche et le développement est également faible. Les petits agriculteurs (en particulier les femmes qui<br />

sont les plus grands investisseurs dans l’agriculture africaine) n’ont pas suffisamment accès <strong>au</strong>x connaissances et <strong>au</strong> capital<br />

nécessaire et demeurent donc marginalisés. La majorité des jeunes africains ne perçoivent pas d’avenir viable dans l’agriculture.<br />

1. Coordinateur principal de programme, Stratégie de la science et de la technologie, CTA, Wageningen, Pays-Bas.<br />

2. Directeur, Accès <strong>au</strong>x connaissances et <strong>au</strong>x technologies, Forum pour la recherche agricole en Afrique (FARA), Accra, Ghana.<br />

2

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!