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SGRIVI PROCEDURE SPECIFIQUE PRISE EN CHARGE D’UN PATIENT « EBOLA » PR/ULI/024 V00 de 09/2014 Page 2 sur 36 X:\Cal\Ulin\03_QUALITE\3_3 ULI_Procédures\En cours\Ebola\CAT_patient Ebola (v en cours 13 10).doc © Document interne, propriété C.H.R.U. de LILLE

SGRIVI PROCEDURE SPECIFIQUE PRISE EN CHARGE D’UN PATIENT « EBOLA » GENERALITES PR/ULI/024 V00 de 09/2014 Page 3 sur 36 1. Alerte L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a déclenché une alerte devant une épidémie de fièvre hémorragique à virus Ebola fin mars 2014. Depuis début août, cette alerte est une « urgence sanitaire internationale » avec, au 8 octobre, plus de 8 000 patients infectés identifiés dans 4 pays d’Afrique de l’ouest (Guinée Conakry, Liberia, Sierra Leone et Nigéria plus récemment) et un pays d’Afrique centrale (République démocratique du Congo). 2. Le virus Le virus de la fièvre hémorragique Ebola est connu depuis 1976 ; il a été identifié au décours d’une épidémie au Zaïre (actuelle République Démocratique du Congo) à Yambuku. Cette épidémie avait alors touché plus de 300 personnes, avec plus de 70% de décès parmi les malades. Il s’agit dans l’épidémie actuelle, de la souche virale Ebola-Zaïre, extrêmement pathogène, avec une létalité d’environ 70%. Nous ne disposons pas aujourd’hui de traitement efficace validé chez l’homme contre ce virus, mais des stratégies utilisant des anticorps monoclonaux ont été utilisées pour traiter quelques patients (américains rapatriés au début du mois d’août), semble-t-il avec succès. 3. La maladie ; contagiosité La fièvre hémorragique à virus Ebola est très contagieuse au décours de contacts étroits avec un malade symptomatique ou plus largement avec les fluides corporels d’un malade, y compris après son décès. Le mode de transmission est essentiellement par contact ou exposition à des projections de fluides corporels. L’ensemble des experts internationaux s’accorde à affirmer aujourd’hui qu’il n’y a pas de transmission par voie aérienne. L’incubation de la maladie varie de 2 à 21 jours. La symptomatologie clinique est tout d’abord très aspécifique : fièvre, syndrome grippal, éventuellement des signes digestifs (vomissements et diarrhées) … puis apparaissent des hémorragies diffuses avec une défaillance multi-viscérale. 4. Logigramme d’organisation Tout patient suspect de présenter une fièvre hémorragique à virus Ebola (patient ayant séjourné dans un des cinq pays touchés dans les 21 derniers jours et présentant une fièvre) sera pris en charge avec des mesures de précaution de haut niveau et ce, dès l’identification de ce caractère suspect et où que ce patient se trouve. Une évaluation du caractère possible du diagnostic sera immédiatement réalisée avec le médecin en 1 ère ligne (généraliste, urgentiste …), le médecin du SAMU-Centre 15, un infectiologue et l’ARS qui se mettra en contact avec l’InVS. Si le caractère « possible » est retenu, le patient sera hospitalisé dans le secteur dédié pré-identifié du CHRU de Lille (établissement de référence pour la zone de défense « Nord ») et un prélèvement sanguin visant à confirmer ou infirmer le diagnostic sera adressé au Centre National de Référence des fièvres hémorragiques virales (Laboratoire P4 Jean Mérieux à Lyon). Si un patient venait à être rapatrié d’un pays où sévit l’épidémie avec un diagnostic confirmé, les mêmes mesures de précaution de haut niveau seraient appliquées. Au total, la prise en charge pour le CHRU de Lille est organisée selon le logigramme ci-dessous. X:\Cal\Ulin\03_QUALITE\3_3 ULI_Procédures\En cours\Ebola\CAT_patient Ebola (v en cours 13 10).doc © Document interne, propriété C.H.R.U. de LILLE

SGRIVI<br />

PROCEDURE SPECIFIQUE<br />

PRISE EN CHARGE D’UN PATIENT « EBOLA »<br />

GENERALITES<br />

PR/ULI/024<br />

V00 de 09/2014<br />

Page 3 sur 36<br />

1. Alerte<br />

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a déclenché une alerte devant une épidémie de fièvre hémorragique à<br />

virus Ebola fin mars 2014. Depuis début août, cette alerte est une « urgence sanitaire internationale » avec, au<br />

8 octobre, plus de 8 000 patients infectés identifiés dans 4 pays d’Afrique de l’ouest (Guinée Conakry, Liberia,<br />

Sierra Leone et Nigéria plus récemment) et un pays d’Afrique centrale (République démocratique du Congo).<br />

2. Le virus<br />

Le virus de la fièvre hémorragique Ebola est connu depuis 1976 ; il a été identifié au décours d’une épidémie au<br />

Zaïre (actuelle République Démocratique du Congo) à Yambuku. Cette épidémie avait alors touché plus de 300<br />

personnes, avec plus de 70% de décès parmi les malades.<br />

Il s’agit dans l’épidémie actuelle, de la souche virale Ebola-Zaïre, extrêmement pathogène, avec une létalité<br />

d’environ 70%.<br />

Nous ne disposons pas aujourd’hui de traitement efficace validé chez l’homme contre ce virus, mais des stratégies<br />

utilisant des anticorps monoclonaux ont été utilisées pour traiter quelques patients (américains rapatriés au<br />

début du mois d’août), semble-t-il avec succès.<br />

3. La maladie ; contagiosité<br />

La fièvre hémorragique à virus Ebola est très contagieuse au décours de contacts étroits avec un malade<br />

symptomatique ou plus largement avec les fluides corporels d’un malade, y compris après son décès.<br />

Le mode de transmission est essentiellement par contact ou exposition à des projections de fluides corporels.<br />

L’ensemble des experts internationaux s’accorde à affirmer aujourd’hui qu’il n’y a pas de transmission par voie<br />

aérienne.<br />

L’incubation de la maladie varie de 2 à 21 jours.<br />

La symptomatologie clinique est tout d’abord très aspécifique : fièvre, syndrome grippal, éventuellement des<br />

signes digestifs (vomissements et diarrhées) … puis apparaissent des hémorragies diffuses avec une défaillance<br />

multi-viscérale.<br />

4. Logigramme d’organisation<br />

Tout patient suspect de présenter une fièvre hémorragique à virus Ebola (patient ayant séjourné dans un des cinq<br />

pays touchés dans les 21 derniers jours et présentant une fièvre) sera pris en charge avec des mesures de<br />

précaution de haut niveau et ce, dès l’identification de ce caractère suspect et où que ce patient se trouve.<br />

Une évaluation du caractère possible du diagnostic sera immédiatement réalisée avec le médecin en 1 ère ligne<br />

(généraliste, urgentiste …), le médecin du SAMU-Centre 15, un infectiologue et l’ARS qui se mettra en contact<br />

avec l’InVS. Si le caractère « possible » est retenu, le patient sera hospitalisé dans le secteur dédié pré-identifié du<br />

CHRU de Lille (établissement de référence pour la zone de défense « Nord ») et un prélèvement sanguin visant à<br />

confirmer ou infirmer le diagnostic sera adressé au Centre National de Référence des fièvres hémorragiques<br />

virales (Laboratoire P4 Jean Mérieux à Lyon).<br />

Si un patient venait à être rapatrié d’un pays où sévit l’épidémie avec un diagnostic confirmé, les mêmes mesures<br />

de précaution de haut niveau seraient appliquées.<br />

Au total, la prise en charge pour le CHRU de Lille est organisée selon le logigramme ci-dessous.<br />

X:\Cal\Ulin\03_QUALITE\3_3 ULI_Procédures\En cours\Ebola\CAT_patient Ebola (v en cours 13 10).doc<br />

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