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L'adoption des IFRS améliore-t-elle le contenu informatif des chiffres ...

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Dumontier & Maghraoui - <strong>IFRS</strong> et fourchettes de prix<br />

insensib<strong>le</strong>s à <strong>le</strong>ur va<strong>le</strong>ur. Ces différents frais, lorsqu’ils sont exprimés en termes relatifs, par<br />

rapport à la va<strong>le</strong>ur du titre, décroissent (s’accroissent) en fonction du prix parce qu’ils se<br />

répartissent sur une plus grande (petite) quantité d’unités monétaires pour <strong>le</strong>s titres à prix<br />

é<strong>le</strong>vé (faib<strong>le</strong>). Stoll (1978) étend cette intuition à l’impact de l’échelon de cotation imposé par<br />

<strong>le</strong>s autorités boursières sur la relation entre <strong>le</strong> prix et la fourchette de prix. L’imposition d’un<br />

échelon de cotation de 1/8 de dollar (sur <strong>le</strong> NYSE) est de nature à entraîner <strong>des</strong> coûts de<br />

transaction plus é<strong>le</strong>vés pour <strong>le</strong>s titres à faib<strong>le</strong>s prix. De ce fait, la relation qui lie <strong>le</strong> prix à la<br />

fourchette est négative.<br />

La tail<strong>le</strong> de la firme est inversement liée à la fourchette de prix parce que <strong>le</strong> nombre de<br />

transactions relatives qui <strong>le</strong>s caractérisent, et par conséquent, <strong>le</strong>ur degré de liquidité est plus<br />

é<strong>le</strong>vé que celui <strong>des</strong> petites firmes. Par ail<strong>le</strong>urs, compte tenu de <strong>le</strong>ur forte transparence, ces<br />

firmes présentent un risque d’anti-sé<strong>le</strong>ction plus faib<strong>le</strong> que <strong>le</strong>s petites firmes. Les gran<strong>des</strong><br />

firmes sont censées être plus visib<strong>le</strong>s d’une part, parce qu’<strong>el<strong>le</strong></strong>s adoptent <strong>des</strong> politiques de<br />

divulgations volontaires plus prononcées que <strong>le</strong>s petites firmes et d’autre part, parce qu’<strong>el<strong>le</strong></strong>s<br />

sont mieux suivies par <strong>le</strong>s analystes financiers. En se basant sur la théorie <strong>des</strong> coûts<br />

d’information, Welker (1995) comme Lang et Lundholm (1993) montrent que <strong>le</strong>s firmes de<br />

grande tail<strong>le</strong> adoptent une politique de divulgation plus prononcée que c<strong>el<strong>le</strong></strong>s de petite tail<strong>le</strong><br />

parce qu’une t<strong>el<strong>le</strong></strong> politique <strong>le</strong>ur procure de nombreux avantages en termes nets. El<strong>le</strong> <strong>le</strong>ur<br />

permet, grâce aux économies d’éch<strong>el<strong>le</strong></strong>s, de légitimer <strong>le</strong>urs décisions aux différents<br />

partenaires (créanciers, investisseurs, employés etc.) à un coût inférieur à celui supporté par<br />

<strong>le</strong>s petites firmes.<br />

Selon Arbel et al. (1983), Collins et al. (1987), Freeman (1987) et Shores (1990), <strong>le</strong>s<br />

informations concernant <strong>le</strong>s gran<strong>des</strong> firmes intéressant généra<strong>le</strong>ment un plus grand nombre<br />

d’investisseurs que c<strong>el<strong>le</strong></strong>s relatives aux firmes de plus petite tail<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s analystes financiers sont<br />

particulièrement concentrés autour <strong>des</strong> gran<strong>des</strong> firmes ce qui ne peut qu’améliorer <strong>le</strong>ur<br />

visibilité. Le nombre d’analystes est susceptib<strong>le</strong> d’affecter <strong>le</strong>s fourchettes de prix pour deux<br />

raisons. D’abord, comme <strong>le</strong>s analystes sont généra<strong>le</strong>ment attirés par <strong>le</strong>s firmes suffisamment<br />

transparentes, car c<strong>el<strong>le</strong></strong>s-ci ne <strong>le</strong>s amènent pas à acquérir <strong>des</strong> informations additionn<strong>el<strong>le</strong></strong>s dans<br />

<strong>le</strong> cadre de <strong>le</strong>urs travaux de prévision, un fort suivi par <strong>le</strong>s analystes reflète une plus forte<br />

transparence de la firme et donc une plus faib<strong>le</strong> asymétrie d’information. Par ail<strong>le</strong>urs, puisque<br />

<strong>le</strong>s informations étudiées par <strong>le</strong>s analystes ne sont pas toujours identiques, <strong>le</strong>s signaux qu’ils<br />

émettent au marché ne sont pas <strong>le</strong>s mêmes (Dempsey-1989, Lobo et Mahmoud-1989 et<br />

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