05.11.2014 Views

RAPPORT - Prebat 2

RAPPORT - Prebat 2

RAPPORT - Prebat 2

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

— 95 —<br />

- soit, elle vient en complément de la production de base pour répondre à<br />

un surcroît structurel de demande. En ce cas, l’implantation<br />

d’aérogénérateurs doit absolument s’accompagner de l’implantation de<br />

nouveaux moyens de production rapidement mobilisables, pour garantir<br />

la continuité de fourniture, et c’est l’ensemble de ces deux type<br />

d’investissements complémentaires qui doit alors être comparé, en<br />

termes de coût et d’émission de gaz carbonique, à l’alternative d’un<br />

accroissement du parc nucléaire.<br />

L’Institut Montaigne estime que la borne supérieure raisonnable pour le<br />

développement du parc éolien français, celle n’imposant pas directement le<br />

déploiement de nouvelles capacités de production rapidement mobilisables à des<br />

fins d’équilibrage de la production, serait de l’ordre de 10 GW, la note de<br />

l’Académie des technologie allant jusqu’à 15 GW.<br />

c) Le besoin d’un dispositif de stockage<br />

Vos rapporteurs, fortement conscients de l’intermittence fondamentale de<br />

l’énergie éolienne, se rallient à l’idée que son développement permettra<br />

effectivement des économies d’émission de gaz carbonique tant que ce<br />

développement demeurera dans des limites raisonnables, en deçà de 15 GW.<br />

Au-delà d’un parc de 15 GW, les installations d’aérogénérateurs<br />

produiront un surplus aléatoire d’électricité de plus en plus difficile à gérer, sauf à<br />

construire des équipements complémentaires permettant de compenser les à-coups<br />

de production, pour transformer cet apport en une fourniture de base. RTE estime<br />

à 10,5 GW le supplément de puissance de base nécessaire à l’horizon 2020, dont<br />

l’énergie éolienne pourrait alors fournir une partie, sous cette condition d’un<br />

investissement complémentaire.<br />

A cet égard, l’état de l’art offre comme seule possibilité la construction de<br />

nouvelles centrales thermiques à flamme, ce qui pose un double problème<br />

d’émission de gaz carbonique et d’importation de combustibles.<br />

C’est pourquoi vos rapporteurs avancent l’idée que les dix derniers<br />

GigaWatts permettant d’atteindre l’objectif pour 2020 d’un parc de 25 GW, qui<br />

seront justement pour l’essentiel implantés « off-shore », soient couplés avec la<br />

construction d’atolls de stockage d’énergie, tels qu’ils ont été décrits<br />

précédemment. L’implantation de tels atolls constituerait une première mondiale<br />

plaçant la France à la tête de l’innovation en matière de développement des<br />

énergies éoliennes, dans des conditions garantissant une authentique maîtrise des<br />

émissions de gaz à effet de serre.<br />

Cette idée converge avec une des conclusions de la note de l’Académie<br />

des technologies : « La crédibilité de l'éolien à grande échelle passera (…) par le<br />

développement de technologies de stockage électrique de masse performants qui<br />

lui permette de jouer son rôle vis-à-vis du réseau ». Les délibérations de la<br />

Commission « Énergie et changement climatique » au terme de l’audition de M.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!