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RAPPORT - Prebat 2

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► Vos rapporteurs suggèrent en conséquence que cette forme de stockage<br />

d’énergie fasse l’objet d’études en liaison avec l’effort de développement de<br />

l’énergie éolienne ; la possibilité à terme d’une substitution aux centrales<br />

thermiques doit également être considérée, puisqu’avec un pompage alimenté par<br />

une électricité non carbonée, il s’agirait là d’un moyen pour limiter les émissions<br />

de gaz à effet de serre.<br />

Ainsi que l’a souligné l’Académie des technologies, un double ajustement<br />

de la règlementation paraît nécessaire pour permettre la réalisation des atolls de<br />

stockage :<br />

- d’abord, il est indispensable de clarifier les conditions juridiques dans<br />

lesquelles pourrait s’effectuer l’emprise en mer permettant d’implanter<br />

les ouvrages en question ; l’IFREMER paraît particulièrement bien<br />

placée pour étudier cette question et, éventuellement, proposer les<br />

ajustements législatifs nécessaires ;<br />

- ensuite, il convient d’adapter le régime tarifaire de l’électricité en créant<br />

des conditions incitatives à l’investissement dans les STEP.<br />

Actuellement, non seulement l’électricité d’origine renouvelable<br />

bénéficie d’un tarif de rachat plus élevé que celle provenant des retenues<br />

hydroélectriques, mais encore l’achat d’électricité pour alimenter les<br />

pompes d’une STEP est soumis à la contribution au service public de<br />

l’électricité (CSPE). Pour mieux ajuster l’échelle des tarifs aux besoins<br />

du réseau, il faudrait que, dans le cas où elle provient d’un dispositif de<br />

stockage alimenté lui-même grâce à des énergies renouvelables,<br />

l’électricité bénéficie d’un tarif de rachat beaucoup plus avantageux que<br />

lorsqu’elle provient directement d’une source renouvelable ; un tel<br />

schéma tarifaire inciterait les promoteurs de l’énergie renouvelable à<br />

participer à l’effort d’investissement dans les systèmes de stockage. Et il<br />

serait juste que toute fourniture d’électricité à partir d’une STEP entraîne<br />

un remboursement de CSPE à hauteur de la part d’électricité du réseau<br />

utilisée pour remplir le réservoir.<br />

Vos rapporteurs tiennent à souligner que la construction d’un atoll de<br />

stockage d’énergie constituerait une première mondiale, renforçant la place et<br />

l’image de la France dans la lutte contre le changement climatique, puisqu’il s’agit<br />

fondamentalement d’un instrument permettant de valoriser le développement des<br />

énergies renouvelables, et lutter contre les émissions de gaz carbonique. Il serait<br />

dommage que, selon un schéma trop connu, l’idée d’un ingénieur français soit<br />

d’abord mise en œuvre dans un autre pays avant de pouvoir être exploitée en<br />

France.<br />

situent habituellement entre 20% et 33% (20% dans la CE, selon les données du baromètre de l’éolien, n°183<br />

du Journal des énergies renouvelables), ce qui correspond, pour un parc de 25 GW à une puissance effective<br />

moyenne de 5 à 8 GW. Un ou deux atolls de stockage suffiraient donc pour stabiliser les fluctuations de la<br />

production du parc éolien français de 2020 autour de sa valeur moyenne effective.

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