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RAPPORT - Prebat 2

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les atolls de stockage en mer, quoique raccordés du fait de la géographie des côtes<br />

à des points périphériques du réseau, pourraient constituer dans certains cas une<br />

solution de rechange intéressante.<br />

La puissance délivrée, de l’ordre de plusieurs GW, serait suffisante pour<br />

éviter ou compléter le recours aux centrales thermiques durant les périodes de<br />

pointes de consommation, ce qui présenterait l’avantage de réduire les émissions<br />

de gaz à effet de serre, pourvu que l’électricité stockée ait été fournie par une<br />

source non carbonée.<br />

A moins d’être adossés directement à la côte, les atolls devraient être<br />

situés à une distance suffisante de la rive, sinon ils auront probablement tendance<br />

à se constituer en presqu’îles.<br />

Les membres de l’Académie des technologies ont conclu que les atolls de<br />

stockage présentent un intérêt par eux-mêmes, sans qu’ils aient à fonctionner<br />

nécessairement en lien avec d’autres ouvrages d’exploitation des énergies<br />

marines ; en revanche, ils constituent clairement une réponse adaptée au besoin de<br />

mieux gérer l’intermittence de l’énergie éolienne. Des évolutions juridiques sont<br />

nécessaires pour permettre leur développement, en ce qui concerne d’une part la<br />

tarification de l’électricité, et d’autre part l’octroi de concession en mer.<br />

► A la demande de vos rapporteurs, M. Lempérière a procédé à une<br />

évaluation des ordres de grandeur des investissements nécessaires.<br />

Le coût de l’ouvrage dépend de la longueur de la digue formant la paroi du<br />

réservoir. La surface de la zone de rétention croissant comme le carré de la<br />

longueur de la digue, le coût de revient de la construction au kWh stocké décroît<br />

lorsque la taille de l’ouvrage augmente, ce qui implique que cette forme de<br />

stockage ait une certaine ampleur, à l’échelle d’un lac de plusieurs kilomètres de<br />

diamètre.<br />

L’étude du cas (purement virtuel à ce stade) considéré par M. Lempérière<br />

pour asseoir ses calculs est présentée en annexe. Elle conclut à un montant<br />

d’investissement de l’ordre de 6 milliards d’euros pour une surface de rétention de<br />

23 km², correspondant à une capacité de stockage d’énergie de 160 GWh et une<br />

puissance de 5 GW.<br />

Ces chiffres montrent qu’un seul atoll de stockage, de 5 kilomètres de<br />

diamètre, pourrait compenser l’indisponibilité, pour cause d’absence ou d’excès de<br />

vent, de l’équivalent d’un cinquième du parc éolien français prévu pour 2020 (25 GW)<br />

pendant 32 heures, c'est-à-dire une journée et demi. C’est dire s’il s’agit d’un<br />

instrument bien dimensionné pour répondre à la difficulté fondamentale posée par<br />

l’intégration des énergies renouvelables au réseau d’électricité, à savoir leur<br />

intermittence 1 . Le coût d’un atoll est du même ordre que celui d’une centrale nucléaire.<br />

1 L’apport de la capacité de stockage d’un atoll peut également s’apprécier en prenant en compte le « facteur<br />

de charge » de l’énergie éolienne, calculé à partir de la production moyenne effective. Les estimations le

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