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RAPPORT - Prebat 2

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1°) un récipient géologique étanche, typiquement une cuvette glaciaire ;<br />

2°) un approvisionnement en eau, entretenant le bassin auquel s’alimente le<br />

pompage ;<br />

3°) un accès au réseau électrique via des lignes à haute tension.<br />

Il faut en outre obtenir l’accord des populations avoisinantes pour<br />

l’installation de ces grandes infrastructures. Or, cette dernière condition devient<br />

plus exigeante aujourd’hui, et la plupart des sites les plus appropriés ont déjà été<br />

équipés. C’est la raison pour laquelle, ainsi que vos rapporteurs l’ont appris en se<br />

rendant à Palo Alto, l’Electric Power Research Institute (EPRI), consortium des<br />

grands producteurs d’électricité américains et mondiaux, a relancé ses réflexions<br />

sur les systèmes de stockage d’énergie à air comprimé (Compressed Air Energy<br />

Storage - CAES) permettant notamment de réutiliser à cette fin d’anciens puits de<br />

gaz. Cette solution un peu moins efficace présente l’avantage de s’insérer un peu<br />

plus facilement dans l’environnement.<br />

► Mais il existe une autre manière de relancer la construction des<br />

STEP, et l’idée en revient à un ingénieur, expert mondialement reconnu dans le<br />

domaine des barrages, que vos rapporteurs ont auditionné le 12 juin 2008 :<br />

M. François Lempérière. Après une longue carrière en entreprise l’ayant amené à<br />

diriger divers chantiers à travers la planète, M. François Lempérière assure encore<br />

à ce jour la présidence d’un des comités techniques de la commission<br />

internationale des grands barrages. Il double sa connaissance de la technologie des<br />

barrages d’une expertise dans le domaine de l’énergie marémotrice, qui l’a amené<br />

à réaliser récemment des études pour des pays se proposant d’exploiter leurs<br />

potentialités à cet égard : la Russie, l’Inde. C’est d’ailleurs à l’occasion d’une<br />

étude effectuée, à la demande d’EDF, sur d’éventuels sites possibles pour des<br />

centrales marémotrices sur la côte française, qu’il a structuré ses réflexions sur une<br />

nouvelle forme de stockage d’énergie de masse.<br />

L’idée de M. Lempérière consiste à construire des STEP en mer, plus<br />

particulièrement sur le littoral de la Manche, en profitant de deux circonstances<br />

favorables :<br />

- la faible profondeur du plateau continental, qui reste encore d’une<br />

vingtaine de mètres à des distances de plusieurs dizaines de kilomètres<br />

de la côte, avec des fonds favorables en alluvions sablo-graveleuses ou<br />

rocher ;<br />

- la demande relativement plus importante d’électricité dans le Nord de la<br />

France, alors justement que les moyens de stockage classiques sont<br />

concentrés dans les Alpes.<br />

Cette localisation correspond en outre à une zone de développement de<br />

l’énergie éolienne, on-shore surtout pour l’instant, mais off-shore aussi dans

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