05.11.2014 Views

RAPPORT - Prebat 2

RAPPORT - Prebat 2

RAPPORT - Prebat 2

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

— 48 —<br />

donc à développer des travaux relevant des nouvelles technologies de<br />

l’énergie : « CO 2 maîtrisé », et surtout « Carburants diversifiés » et « Véhicules<br />

autonomes ». L’IFP fait notamment partie depuis 2006 du réseau des Instituts<br />

Carnot au titre de ses activités dans le domaine des moteurs et des carburants<br />

pour le transport.<br />

Le second effet d'optique résulte de ce qu'un groupe international comme<br />

Total, qui mène beaucoup de projets en partenariats avec des entreprises et des<br />

États étrangers, doit fréquemment intégrer ses frais de recherche aux coûts<br />

d'exploitation, car ses interlocuteurs ne souhaitent pas contribuer explicitement à<br />

de tels frais. De fait, la mise en place d'une exploitation off-shore à des<br />

profondeurs sous l'eau inégalées jusque là, ou la mise au point d'un procédé de<br />

traitement de schistes bitumineux, intègrent de facto une part de R&D.<br />

M. Pierre-René Bauquis, membre du comité de pilotage, qui a dirigé<br />

plusieurs filiales de Total au cours de sa carrière professionnelle, a expliqué aux<br />

rapporteurs que le montant des frais de recherche, évalué dans le strict respect de<br />

la réglementation, pouvait varier du simple au quadruple, selon la méthode<br />

comptable retenue. Le directeur général de Total, M. Christophe de Margerie, a<br />

d’ailleurs confirmé cette analyse, le 4 juin 2008, lors d’une audition conjointe, à<br />

l’Assemblée nationale, par les deux Commissions des affaires économiques et des<br />

finances : « Total consacre environ 1 milliard de dollars à la recherche et au<br />

développement, soit une hausse de 20 % en un an, sans compter le 1,8 milliard<br />

dépensé dans l’exploration pétro-gazière. Sur le plan comptable, cette seconde<br />

somme est passée en investissement, mais il s’agit bien, dans de nombreux cas, de<br />

recherche appliquée ; elle augmente de 300 à 400 millions de dollars par an, pour<br />

faire face à des défis de plus en plus complexes, en mer profonde ou ailleurs. ».<br />

Le manque institutionnel résulte de la disparition, concomitante de celle<br />

du FSH, du Comité des Programmes d'Exploration-Production (COPREP), organe<br />

consultatif qui assurait le pilotage du FSH 1 , à travers l’élaboration d’un plan<br />

pluriannuel fixant les orientations stratégiques de la R&D du secteur, en donnant<br />

des avis sur les projets candidats à une aide et en assurant un suivi technique<br />

détaillé des projets soutenus. Il matérialisait la mobilisation d'un soutien public au<br />

profit des PME du secteur parapétrolier, sous le contrôle combiné de l'État, de<br />

l'IFP et des grandes entreprises du secteur. L’aide pouvait atteindre 50% du<br />

montant de l’investissement, et prenait la forme d’une avance remboursable en cas<br />

de succès.<br />

Un « Réseau de recherche sur les technologies pétrolières et gazières »<br />

(RTPG) a été créé pour prendre la succession du COPREP, distribuant le même<br />

type d’aide, mais avec des moyens d’emblée plus restreints de suivi des projets,<br />

notamment s’agissant de l’implication des professionnels du secteur. Il vise<br />

comme son prédécesseur à encourager une diffusion de la technologie à<br />

destination des sociétés parapétrolières, en particulier des PME. Les rapports<br />

1 En liaison avec le Comité d'Etudes Pétrolières et Marines (CEP&M), qui a disparu lui aussi un peu plus tard.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!