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RAPPORT - Prebat 2

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centre du CEA de Marcoule, et qui visent à isoler les actinides mineurs au sein des<br />

combustibles usés, en vue de les exposer eux aussi à un bombardement<br />

neutronique devant assurer leur transmutation, constituent un axe fondamental de<br />

la stratégie de gestion des déchets radioactifs, et doivent en conséquence<br />

bénéficier de toutes les ressources nécessaires à leur avancée la plus rapide<br />

possible.<br />

Le rappel de cette finalité première est essentiel à l’heure de la montée en<br />

puissance de la logique marchande dans la gestion managériale des acteurs<br />

industriels producteurs de déchets radioactifs, privatisés sinon déjà entièrement<br />

privés (EDF, Areva aujourd’hui, GDF-Suez demain), car ceux-ci peuvent être<br />

progressivement enclins à considérer leur rôle comme se limitant à fournir de<br />

l’énergie, en n’internalisant pas jusqu’au bout toutes les préoccupations d’une<br />

gestion complète de l’aval du cycle, et en interprétant de façon restrictive les<br />

contraintes imposées par la collectivité publique à cet égard.<br />

La clôture du chantier « Superphénix »<br />

Les recherches sur la transmutation supposent des expérimentations<br />

d’exposition à des sources neutroniques, et l’arrêt programmé du réacteur Phénix<br />

en 2009 va priver la France du seul outil dont elle dispose à cet égard, rendant la<br />

poursuite des travaux français tributaire de l’accès en coopération aux<br />

surgénérateurs russe (Beloïarsk) et indien (Kalpakkam). D’où l’idée parfois<br />

évoquée de remettre en service le réacteur Superphénix, arrêté depuis 1998.<br />

Les cas de l’interruption en 1985, puis de la reprise en 2007, après des<br />

travaux de restauration, du réacteur n°1 de Browns Ferry aux États-Unis<br />

(Alabama), suivi de la reprise la même année du chantier du réacteur n°2 de Watts<br />

Bar (Tennessee), interrompu en 1985 alors qu’il était achevé à 60%, semblent<br />

montrer la voix. En théorie, la partie essentielle de l’installation de Superphénix<br />

demeure en place car, si la salle des machines est d’ores et déjà démantelée, la<br />

vidange du sodium n’a pas encore commencé. Une ligne électrique spéciale de<br />

20 000 volts permet de maintenir le métal en fusion, le chauffage étant désormais<br />

assuré par un dispositif soudé à la cuve de sécurité, et non plus par les pompes<br />

primaires.<br />

Mais des dispositions ont déjà été prises pour favoriser la vidange du<br />

sodium primaire, via le percement de trous dans les structures internes. En outre,<br />

les soudures effectuées sur la cuve de sécurité ont probablement altéré les<br />

propriétés mécaniques de celle-ci ; la mise en eau de tous les assemblages de<br />

combustibles les a rendu inutilisables, puisqu’inaptes à toute immersion dans le<br />

sodium ; enfin, l’arrêt de l’atelier de fabrication des combustibles à Cadarache est<br />

devenu lui-même irréversible pour des raisons de sûreté.

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