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RAPPORT - Prebat 2

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Il ne s’agit pas de l’un de ces organismes évanescents producteurs de<br />

rapports non suivi d’effet, dont on a le secret dans certains autres pays : le CSTP<br />

se compose pour moitié de personnalités scientifiques, pour l’autre moitié de<br />

ministres en exercice concernés par la recherche ; il se réunit environ tous les deux<br />

mois, sous la présidence physique effective du Premier ministre. Il s’agit<br />

quasiment d’un conseil des ministres restreint régulier, élargi à des universitaires<br />

ou des industriels reconnus.<br />

Le CSTP assure l’élaboration, et l’évaluation au niveau de la mise en<br />

oeuvre, de grands plans quinquennaux pour la recherche, dont le premier, mis en<br />

place par une loi sur la science et la technologie de 1995, a couvert la période<br />

1996-2000. Le CSTP a été institué en janvier 2001, et a pris en charge le<br />

deuxième plan (2001- 2005), puis le troisième (2006-2010) actuellement en cours<br />

de mise en œuvre.<br />

Ce troisième plan prévoit une mobilisation de plus de 200 milliards de<br />

dollars, et retient l’énergie comme l’une de ses priorités de second rang, la<br />

primauté allant globalement à la recherche fondamentale, et s’agissant des efforts<br />

sectoriels, à la recherche sur les sciences de la vie, les technologies de<br />

l’information, les sciences de l’environnement, les nanotechnologies et les<br />

matériaux. Le CSTP reçoit spécifiquement comme mission, pour ce troisième<br />

plan, d’une part de renforcer le management de la recherche publique et, d’autre<br />

part, de lever les éventuels goulots d’étranglement « institutionnels ou<br />

opérationnels ».<br />

Le CSTP ne dispose pas de moyens propres importants, à l’exception d’un<br />

petit budget de fonctionnement rattaché au ministère de l’Education et de la<br />

Recherche (MEXT), et d’un secrétariat composé d’une centaine de fonctionnaires<br />

mis à disposition pour quelques années. Les financements de soutien passent par<br />

des agences de moyens comme le JSPS (Japan Society for the Promotion of<br />

Science), le JST (Japan Science and Technology Agency) ou la NEDO.<br />

Il inscrit son empreinte en fonctionnant en osmose avec les milieux<br />

politiques et administratifs pilotant la recherche : les commissions et les groupes<br />

parlementaires, qui invitent les membres du CSTP à leurs réunions de réflexion ou<br />

de décision ; la haute administration, dont certains membres travaillent<br />

directement pour le CSTP dans le cadre d’une mise à disposition, et qui gardent le<br />

contact avec leurs anciens collègues.<br />

Mme Harayama a expliqué que c’était un choix fondamental<br />

d’organisation que d’avoir privilégié une structure légère. Cela doit permettre<br />

notamment d’éviter des biais de pilotage produits par des pratiques de<br />

maximisation du pouvoir, ou de capture par des intérêts privés, bien identifiées<br />

depuis le développement des analyses économiques de l’école du Public Choice,<br />

qui décrivent les mécanismes conduisant les grands ensembles administratifs au<br />

dysfonctionnement. Inversement, cette structure légère nuit à l’autonomie du<br />

CSTP qui risque de tomber sous l’influence des ministères, vers lesquels les

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