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RAPPORT - Prebat 2

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d’un petit champ d’exploitation ; les droits de propriété intellectuelle sur les<br />

techniques de production sont plus ouverts pour le DME que pour le GPL (Shell<br />

est hostile pour cette raison au DME).<br />

Une particularité gênante du DME est lié au fait qu’il s’agit d’un éther, et<br />

donc qu’il dissout le caoutchouc et le plastique. Il faut donc prévoir des matériaux<br />

résistants dans les moteurs qui l’utilisent. Par ailleurs, il s’agit d’un produit « sec »<br />

qui use particulièrement le dispositif d’injection, même si les tests réalisés par des<br />

camions de l’AIST ont permis de mettre au point une configuration technique<br />

permettant une bonne résistance à cet égard.<br />

Pour assurer la diffusion du DME, une importante activité de<br />

normalisation ISO est en cours, auquel Total prend une part active.<br />

Mais le besoin d’un système de distribution spécifique va a priori<br />

handicaper fortement le développement du DME, qui devra rester cantonner à des<br />

flottes captives, ce qui est l’inconvénient commun de toutes les sources d’énergie<br />

alternatives pour les transports.<br />

Le développement du DME apparaît comme un élément de la stratégie de<br />

diminution des émissions de gaz carbonique, dans la mesure où ce nouveau<br />

carburant limite les émissions diffuses, en déplaçant la génération de gaz<br />

carbonique au niveau centralisé de la production, c'est-à-dire à un stade où, d’une<br />

part, il peut plus facilement être capturé, et d’autre part, il peut être réutilisé<br />

comme composant chimique ; car c’était un des grands intérêts du pilote de<br />

Kushiro de tester un mode de production directe du DME réinjectant dans le<br />

processus les émissions secondaires de gaz carbonique. D’une certaine façon, on<br />

retrouve là l’idée, peut-être caractéristique de la stratégie japonaise, d’aborder la<br />

question de l’émission de gaz carbonique au stade de la production industrielle,<br />

par plus d’efficacité dans l’utilisation des ressources carbonées.<br />

La planification de la recherche<br />

Une rencontre avec Mme Yuko Harayama, professeur à l’Université de<br />

Tohoku, et membre du conseil d’administration de Saint-Gobain, organisé à la<br />

suite d’une recommandation que M. Jean-Louis Beffa avait formulée lors de son<br />

audition du 19 juin 2008, a permis de découvrir le dispositif institutionnel en<br />

charge de la stratégie de la recherche au Japon. Mme Harayama est une spécialiste<br />

de l’économie de la science et de la technologie. Les explications de Mme<br />

Harayama ont été utilement complétées par des éléments fournis par M. Pierre<br />

Destruel, Attaché pour la science et la technologie à l’Ambassade.<br />

Mme Yuko Harayama a indiqué qu’elle avait été membre depuis 2006 et<br />

jusqu’à récemment du Council for Science and Technology Policy (CSTP),<br />

structure rattachée directement au Premier ministre, chargée de piloter l’effort de<br />

recherche japonais.

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