05.11.2014 Views

RAPPORT - Prebat 2

RAPPORT - Prebat 2

RAPPORT - Prebat 2

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

— 357 —<br />

comme nécessitant un investissement de durée trop longue pour atteindre le stade<br />

de la commercialisation : le PARC a établi que les progrès d’efficacité dans ce<br />

domaine n’étaient que de 4% par décennie, quelle que soit la filière considérée. Le<br />

PARC a préféré en conséquence concentrer ses efforts sur la partie aval de la<br />

recherche en énergie solaire photovoltaïque, à savoir la mise en œuvre des cellules<br />

photovoltaïques, avec l’idée d’utiliser à cette fin des procédés développés<br />

antérieurement dans le domaine de la technologie bureautique, d’ores et déjà<br />

parfaitement maîtrisés par Xerox.<br />

Deux exemples ont été notamment cités :<br />

- d’abord, le recours à une technique particulière d’impression propre à<br />

Xerox, la « co-extrusion », pour affiner la production des masques utilisés dans la<br />

production en série des cellules photovoltaïques. Cette technique permet un gain<br />

d’efficacité dans la production de seulement 1%, très appréciable cependant sur de<br />

gros volumes de production. Le gain net correspondant pour le fabriquant qui<br />

s’équiperait du dispositif serait de l’ordre de 150 000 dollars par MW produit ;<br />

- ensuite, la maîtrise de Xerox dans les systèmes optiques des<br />

photocopieurs et des imprimantes laser a été mobilisée pour mettre au point un<br />

dispositif concentrateur de lumière, venant renforcer l’efficacité de chaque cellule<br />

photoélectrique, jusqu’à abaisser de moitié le coût de revient de l’électricité<br />

produite. Ce concentrateur est d’ores et déjà diffusé commercialement (avec un<br />

client en Espagne, notamment) par la société SolFocus.<br />

Une présentation de Didier Janci sur l’écosystème de la Silicon Valley<br />

nous a permis d’apprécier le dynamisme des Clean’Tech dans l’énergie solaire.<br />

On compte une cinquantaine de ces entreprises travaillant dans ce domaine,<br />

mettant en œuvre des innovations à différents niveaux : nouveau procédé<br />

photovoltaïque, ou nouveau procédé de mise en œuvre d’une technologie<br />

photovoltaïque permettant d’abaisser ses coûts de production. Beaucoup de ces<br />

entreprises ont l’une ou l’autre de ces deux caractéristiques : un membre fondateur<br />

ayant développé antérieurement une compétence dans le secteur des composants<br />

électroniques utilisant le silicium ; un membre fondateur issu des universités<br />

californiennes. En lien avec l’ouverture internationale des universités de<br />

Californie (un tiers d’étudiants étrangers), dans la moitié des cas, ces entreprises<br />

ont un fondateur étranger. A l’échelle des États-Unis, le mouvement des<br />

Clean’Tech se concentre en Californie pour la moitié du capital total mobilisé, et<br />

pour le tiers dans la baie de San Francisco. L’apport financier provient, pour la<br />

première moitié, c’est-à-dire 25 à 30 milliards de dollars, des fonds de capital<br />

risque (Venture Capital), et pour l’autre moitié, des « Business Angels »<br />

(investisseurs individuels). Une Clean’Tech mobilise en moyenne de l’ordre de 50<br />

à 100 millions de dollars, ce qui montre que le développement technologique de<br />

l’énergie solaire (photovoltaïque principalement) reste assez peu capitalistique ; il<br />

n’y a pas de véritable barrière à l’entrée comme pour l’énergie nucléaire par<br />

exemple, pour laquelle les investissements de base se chiffrent en milliards<br />

d’euros. Un échange avec Matt Lecar, qui dirige un fond de capital risque, a

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!