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RAPPORT - Prebat 2

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Trois voies de recherche alternatives à la capture industrielle ont par<br />

ailleurs été identifiées :<br />

1. Les Shephard a soutenu l’idée que la voie d’une valorisation industrielle<br />

directe du gaz carbonique lui semblait plus viable à terme, et a fait<br />

référence aux expériences en cours sur son site de recherche en énergie<br />

solaire, utilisant un four solaire pour porter un mélange de vapeur d’eau et<br />

de gaz carbonique à une température assez élevée pour récupérer un<br />

mélange de monoxyde de carbone et d’hydrogène, composants à partir<br />

desquels on peut produire des carburants de synthèse. Il a mentionné<br />

également l’intérêt de la culture des algues pour produire des biocarburants,<br />

dans la mesure où les algues absorbent le gaz carbonique.<br />

2. Scott Elrod du Palo Alto Research Center (PARC) de Xerox a présenté une<br />

solution technique originale du traitement des émissions de gaz<br />

carbonique : un dispositif de capture électrochimique qui s’inspirerait d’un<br />

procédé utilisé par la NASA pour traiter l’air respiré par les astronautes. Il<br />

permettrait un filtrage par une membrane de l’air sans avoir à concentrer<br />

préalablement le gaz carbonique pour le capturer. Ce principe d’un filtrage<br />

électrochimique aérien rejoint une autre annonce faite en avril 2008 par un<br />

groupe de chercheurs du Los Alamos National Laboratory. Ce type de<br />

procédé permettrait de faire l’économie d’un équipement une à une des<br />

installations industrielles émettrices. Dans les deux cas, les promoteurs du<br />

procédé couplent l’idée de la récupération du gaz carbonique avec celle<br />

d’une utilisation de celui-ci pour produire du carburant en passant par<br />

l’étape d’une synthèse du méthanol.<br />

3. Marc Magaud, de l’Ambassade, a attiré notre attention sur l’existence<br />

d’entreprises développant des technologies de piégeage du gaz carbonique<br />

dans les matériaux de construction ; un ciment d’un type nouveau<br />

l’absorberait au lieu d’en émettre. Cela concerne par exemple la société<br />

Calera, implantée en Californie (Los Gatos).<br />

En ce qui concerne les recherches sur l’utilisation de l’hydrogène dans les<br />

piles à combustible, elles ont été évoquées par deux interlocuteurs dans leur<br />

présentation : Julie Carruthers au DOE, Sally Benson dans le cadre du Global<br />

Climate and Energy Project (GCEP) ; dans les deux cas, il s’agissait d’effectuer un<br />

panorama des pistes poursuivies par des structures disposant de moyens de<br />

recherche considérables, l’hydrogène constituant l’une de ces pistes. Les<br />

recherches du GCEP se situent au niveau le plus fondamental, concernant par<br />

exemple l’étude de la production d’hydrogène par des voies photo-biologiques.<br />

Cependant la tonalité générale des personnes interrogées n’était pas<br />

enthousiaste : au DOE, la technologie est présentée comme devant encore<br />

bénéficier de percées fondamentales pour permettre une véritable mise en œuvre<br />

technologique. Jim Turner a mentionné son scepticisme personnel quant à la<br />

possibilité d’une réelle émergence au niveau industriel. Mais la réaction la plus

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