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RAPPORT - Prebat 2

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L’APPORT DES ENTRETIENS<br />

Les échanges ont couverts tous les sujets touchant à l’énergie, y compris la<br />

gestion des déchets nucléaires, et le devenir du site de Yucca Mountain (Peter<br />

Swift), ou la manière dont les États-Unis songent à combler leur retard<br />

considérable par rapport à l’Europe en matière d’efficacité énergétique (Precourt<br />

Institute for Energy Efficiency). Mais comme la mission concernait<br />

spécifiquement la recherche en énergie, les éléments suivants s’efforcent de mettre<br />

en valeur les apports de la visite sous l’angle des différents aspects plus<br />

particulièrement éclairants pour la démarche française dans ce domaine.<br />

En ce qui concerne la capture du gaz carbonique aux États-Unis, la<br />

visite a permis de mesurer l’écart entre une approche formelle volontariste, et un<br />

réalisme informel pessimiste. Par ailleurs, il est apparu que d’autres voies<br />

scientifiques que la capture sur site industriel faisaient l’objet de recherche.<br />

L’approche formelle volontariste a été illustrée par deux présentations :<br />

l’une au DOE (Washington), l’autre à l’EPRI (Palo Alto).<br />

La présentation du DOE (Victor D. Ker, Deputy Assistant Secretary,<br />

Office of Fossile Energy) a mis l’accent sur le fait que les énergies fossiles<br />

émettrices de gaz carbonique conserveraient une part prépondérante de plus de<br />

85% dans la consommation d’énergie mondiale, la consommation de charbon des<br />

économies émergentes devant notamment augmenter de plus de 70% d’ici 2030.<br />

Les États-Unis contribuent au cinquième environ des émissions mondiales de gaz<br />

carbonique (6 milliards de tonne par an sur un total de 29 milliards de tonne). Le<br />

programme américain lancé en 2001 combine des efforts de recherche<br />

technologique essentiellement axés sur la séquestration (Clean Coal Power Initiative<br />

– CCPI, et démonstrateurs FutureGen), avec une recherche de sites géologiques<br />

d’accueil pour le stockage (c’est à ce titre que le laboratoire Sandia est impliqué<br />

dans la capture du gaz carbonique, pour la zone du sud-ouest des États-Unis ) ; la<br />

capacité annuelle de stockage ciblée pour chaque installation est de l’ordre du<br />

million de tonnes de CO 2 (équivalent de la capacité du site de Sleipner en<br />

Norvège) ; le potentiel total de stockage du sous-sol américain, sous les trois formes<br />

des cavités salines, cas de loin le plus abondant, des veines de charbon<br />

inexploitables, et des anciens puits de pétrole ou de gaz, représenterait un à trois fois<br />

1000 milliards de tonnes de CO 2 . Cependant le DOE a souligné trois difficultés<br />

auxquelles va se trouver confrontée la diffusion de la technologie : son coût de mise<br />

en œuvre, notamment au regard du supplément de consommation d’énergie qu’elle<br />

impose (dans l’état actuel, le prix de revient de l’électricité produite à partir du<br />

charbon serait doublé ; le but serait de ramener le surcoût à 30%) ; sa viabilité, liée à<br />

la maîtrise effective du risque de fuite du gaz stocké ; enfin, l’incertitude du cadre<br />

réglementaire et juridique, qui laisse ouverte par exemple la question de la<br />

détermination des responsabilités en cas de fuite du gaz stocké.

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