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RAPPORT - Prebat 2

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de très haute pureté, travailler sous pression et donc développer des unités de très<br />

grande taille afin d’obtenir des économies d’échelle.<br />

Plusieurs modèles économiques sont possibles. Le modèle de Choren<br />

correspond à un approvisionnement direct à 100 % en biomasse, avec de très<br />

grosses usines. Une variante consiste à décentraliser l’approvisionnement de<br />

biomasse en prétraitant celle-ci localement avant de l’acheminer vers de très<br />

grandes usines. Pour l’instant, aucun modèle ne s’imposant, il faut poursuivre les<br />

recherches.<br />

Les technologies de prétraitement ne sont pas encore totalement au point.<br />

Des recherches sont encore nécessaires pour minimiser la perte de masse et<br />

d’énergie. La purification des gaz pose encore des problèmes car la biomasse est<br />

une ressource assez variable ; certains modèles prévoient même une alimentation<br />

mixte, faisant appel à la ressource fossile et à la ressource biomasse. Certaines<br />

étapes ne sont pas encore résolues compte tenu du degré de pureté requis pour les<br />

gaz.<br />

Plus généralement, en biomasse pure, la possibilité de l’intégration de tels<br />

systèmes à très grande échelle n’a pas été démontrée à l’échelle industrielle – le<br />

Beta Plant aujourd’hui en service reste douze fois plus petit que la taille<br />

industrielle. C’est pourquoi nous avons encore besoin de développements et de<br />

recherches de base.<br />

En Europe, trois technologies pourraient être adaptées : celles de Choren,<br />

de Siemens et d’Air liquide Lurgi. Les deux dernières n’ont jusqu’à présent pas<br />

travaillé avec des ressources purement biomasse, mais possèdent une expérience<br />

industrielle plus poussée en matière de ressources charbon ou autre.<br />

Des centres de recherche assez conséquents existent en Allemagne, en<br />

Finlande et aux Pays-Bas ; ils travaillent généralement sur plusieurs applications.<br />

En France, le paysage de la recherche est constitué par l’université et le CNRS,<br />

mais aussi par l’Institut français du pétrole, qui s’intéresse à la purification des<br />

gaz, au traitement de la biomasse et à l’intégration des systèmes. Quant au CEA, il<br />

dispose d’une équipe d’une vingtaine de personnes qui travaille depuis sept ou<br />

huit ans sur les points durs de la gazéification.<br />

Pour adapter ces technologies à un débouché industriel, il faut mener des<br />

recherches industrielles ; c’est ainsi qu’une première génération de BTL – biomass<br />

to liquid – pourra émerger en 2015 ou 2020. Mais, parallèlement, pour préparer les<br />

évolutions de cette première génération, nous avons besoin d’identifier des voies<br />

de rupture, d’amélioration du rendement masse et du rendement énergie ; or ce<br />

champ n’est encore couvert par aucun programme de recherche français. M. Wolf<br />

a cité la voie low thermic, qui consiste à introduire de l’énergie dans le système<br />

pour améliorer le rendement masse. Dans l’exemple de Choren, un million de<br />

tonnes de bois produit 150 000 à 200 000 tonnes de biocarburants. L’introduction<br />

de torches plasma ou d’hydrogène extérieur permet d’espérer un rendement

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