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RAPPORT - Prebat 2

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En 1998, avec mon équipe, j’ai mis en service un site pilote d’une<br />

puissance d’un MW. Cette installation nous a permis de produire, en 2003-2005,<br />

25 tonnes de diesel, entièrement utilisées pour des essais sur moteur par Daimler<br />

Chrysler et Volkswagen.<br />

Puis, avec un taux de conversion de scale up de 1 à 50, nous avons<br />

construit le site BTL « Bêta », à Freiberg, en Saxe. Le schéma du site BTL de<br />

Choren vous montre ses différentes zones : préparation biomasse, gazéification,<br />

synthèse et raffinage. Il y a également une centrale. La photo vous montre l’usine<br />

telle qu’est est aujourd’hui. Actuellement, les différents modules, les différents<br />

sous-systèmes sont testés.<br />

La coopération avec Shell a été très approfondie, et Choren a décidé<br />

d’intégrer entièrement l’expérience de Shell dans ce site qui se situe au niveau le<br />

plus élevé au monde s’agissant des standards de sécurité pour les raffineries. Cette<br />

mise à niveau Shell a coûté du temps et de l’argent, mais notre site industriel va<br />

commencer sa production dans quelques mois.<br />

Quelles sont les perspectives d’avenir ? Choren prévoit, sur son second<br />

site appelé « Sigma », une production de 200 000 tonnes de diesel par an. La<br />

recherche développement sera surtout concentrée sur le conditionnement de la<br />

biomasse. L’entreprise veut également atteindre les niveaux techniques les plus<br />

modernes de la gazéification du charbon.<br />

En résumé, il est possible de transformer de l’énergie renouvelable en<br />

ressources énergétiques chimiques, grâce à la nature qui nous fournit les matières<br />

premières que sont le dioxyde de carbone et l’eau. Sur ces bases, je suis convaincu<br />

que l’on pourra faire face aux exigences de la gestion énergétique de l’avenir.<br />

M. Jean-Yves Le Déaut. Monsieur Paul Lucchese, le CEA a pris<br />

l’initiative du programme NTE, dont vous êtes responsable. Pouvez-vous nous<br />

indiquer en quoi le procédé de gazéification du docteur Wolf se distingue des<br />

autres et quelles retombées scientifiques le CEA attend-il du projet pilote que vous<br />

avez présenté ?<br />

M. Paul Lucchese, responsable du programme NTE au CEA. Mon<br />

propos sera focalisé sur la gazéification. Les technologies de gazéification<br />

diffèrent de celles employées pour l’autre voie, celle de la fermentation. Nous<br />

travaillons en mode thermochimique, c’est-à-dire à haute température, ce qui nous<br />

entraîne dans les domaines de la thermodynamique, de la cinétique et des hauts<br />

rendements.<br />

Je ne m’étendrai pas sur les différentes technologies de gazéification. Une<br />

idée fait consensus : les technologies à flux entraîné – passage par un réacteur puis<br />

synthèse Fischer-Tropsch – permettront vraiment d’atteindre l’objectif de produire<br />

à coût minimal et durablement une quantité massive de biocarburants de deuxième<br />

génération. Mais ce choix technologique comporte des contraintes : utiliser du gaz

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