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RAPPORT - Prebat 2

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sur la production d’éthanol. Pour la culture de la canne à sucre aujourd’hui, ce<br />

sont à peu près 4 tonnes de CO 2 évités par hectare, contre 5,5 tonnes pour la<br />

betterave. Si la canne à sucre est si intéressante aujourd’hui, c’est parce qu’on<br />

valorise autre chose que le sucre : la bagasse. En travaillant sur la plante entière,<br />

jusqu’à 8 tonnes de CO 2 peuvent être évités par hectare. Notre logique de<br />

raisonnement est l’approche systémique autour des sucreries-distilleries ou des<br />

amidonneries-distilleries dans lesquelles nous pourrons, dans un premier temps,<br />

greffer au mieux ces unités biologiques de carburants de deuxième génération. On<br />

peut aller plus loin : l’extraction du sucre de la betterave donne, d’une part, du jus<br />

sucré, d’autre part, de la pulpe qui, chimiquement, est de la cellulose pure. Nous<br />

n’avons pas de prétraitement à faire : avec ce système pratiquement modèle, nous<br />

ferons de l’hydrolyse et de la fermentation. C’est dans cette logique que nous<br />

insérons cette réflexion deuxième génération pour greffer directement ces unités<br />

biologiques sur des unités de première génération.<br />

M. Jean-Yves Le Déaut, président. Monsieur Alain Jeanroy, la<br />

Confédération générale des planteurs de betteraves soutient le projet Futurol.<br />

Comment allez-vous concilier première et deuxième générations, vous qui<br />

produisez déjà de la première génération ?<br />

M. Alain Jeanroy, directeur général de la Confédération générale des<br />

planteurs de betteraves. Je vais faire un exposé sur le projet Futurol en vous<br />

présentant plusieurs visuels.<br />

Le projet est porté par trois groupes de partenaires. Ce sont d’abord les<br />

acteurs de la R&D : l’INRA, l’IFP, le groupe Lesaffre et ARD qui est un organe<br />

financé par des coopératives agricoles. Ensuite les acteurs industriels : Tereos et<br />

Champagne Céréales, déjà présents dans la première génération, le groupe Total<br />

qui est notre partenaire dans le développement de la première génération, et<br />

l’Office national des forêts comme source de matières premières ultérieures.<br />

Viennent enfin les acteurs financiers que sont le Crédit agricole Nord-Est, la CGB<br />

et Unigrains qui est un organisme financier des céréaliers.<br />

La méthodologie de développement se fait en quatre étapes : laboratoire,<br />

pilote de recherche, prototype et industrie.<br />

Le calendrier : nous avons cinq ans avant le stop and go, pour savoir si la<br />

construction du pilote s’est bien passée et si nous pouvons passer à l’exploitation<br />

industrielle. Celle-ci ne pourra commencer avant 2016, dans huit ans donc. M.<br />

Appert l’a souligné, il est important de dire que ce n’est pas pour demain. Cela<br />

étant dit, nous ne sommes pas en retard en Europe sur ces technologies.<br />

Le site du projet FURUROL est basé à Pomacle-Bazancourt, près de Reims.<br />

Le budget global, réparti sur huit ans, s’élève à 74 millions d’euros. Une<br />

part prépondérante du financement, environ la moitié, revient à OSEO, le reste<br />

incombant aux trois groupes de partenaires. C’est un investissement lourd, avec<br />

tout ce que compte la France comme spécialistes de cette filière.

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