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RAPPORT - Prebat 2

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Quelles sont les questions clé en matière de ressource ?<br />

D’abord, les rendements. En se limitant à des cultures annuelles, les<br />

rendements seront de 10, 15 ou 20 tonnes de matières sèches à l’hectare. En<br />

passant à des systèmes pérennes, c’est-à-dire se reproduisant d’une année sur<br />

l’autre, les rendements peuvent aller jusqu’à 25, voire 30 tonnes à l’hectare. La<br />

difficulté sera l’insertion de ces systèmes pérennes, les plus performants en<br />

matière de rendements et d’environnement, dans nos systèmes agricoles européens<br />

essentiellement basés sur des rotations, sur des cultures annuelles. C’est un des<br />

défis en matière de recherche.<br />

Deuxièmement, la qualité de la matière première et son adéquation au<br />

process. Pour la deuxième génération, avec les procédés biologiques, il s’agira<br />

d’obtenir une matière première avec un minimum de lignine, plus de cellulose et plus<br />

d’hémicellulose, et une imbrication moindre entre lignine, cellulose et hémicellulose,<br />

c’est-à-dire plutôt des plantes du genre herbe. Avec les voies thermochimiques, il<br />

s’agira plutôt d’augmenter la lignine, le bois, afin d’obtenir des PCI supérieurs. Un<br />

aiguillage est donc possible en matière de biotechnologies vertes.<br />

Autre point clé pour la mobilisation de la ressource : la logistique. Olivier<br />

Appert l’a souligné, la taille de l’outil industriel et le process vont déterminer la<br />

taille du bassin d’approvisionnement, alors que nous allons travailler avec une<br />

biomasse à faible densité énergétique. La question de la récolte ou de la<br />

densification de la matière est un élément important.<br />

Le process se compose de plusieurs étapes : un prétraitement de la matière<br />

première qui va consister en un éclatement entre lignine, cellulose et<br />

hémicellulose, une hydrolyse enzymatique pour ramener les sucres composés en<br />

sucres simples, puis la fermentation. Les deux premières étapes, prétraitement et<br />

hydrolyse, concentrent nos efforts en matière de recherche et développement,<br />

notamment dans le cadre du programme Futurol, car la qualité du prétraitement va<br />

induire la qualité des différentes matières premières, cellulose et hémicellulose –<br />

selon qu’on aura, ou non, généré des inhibiteurs de fermentation ou des produits<br />

secondaires compliquant la fermentation. Cette dernière en revanche relève d’un<br />

process relativement classique.<br />

Considérons l’impact environnemental des biocarburants de deuxième<br />

génération. Premier intérêt : en termes de bilan de gaz à effet de serre, l’utilisation<br />

des engrais azotés sera moindre. Deuxième intérêt, celui de tout système pérenne<br />

comme les prairies permanentes ou les forêts : la séquestration du carbone dans les<br />

sols. En introduisant des systèmes pérennes dans nos systèmes agricoles, nous<br />

tendrons à avoir quelque chose qui ressemble à des prairies en termes de stockage<br />

de carbone, donc des systèmes très performants.<br />

Comment se situent ces carburants de deuxième génération par rapport à la<br />

première ? Sur la voie biologique dans laquelle l’INRA est engagée, nous nous<br />

insérons directement, en liaison avec ce qui est fait pour la première génération,

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