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RAPPORT - Prebat 2

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— 314 —<br />

L’Office national interprofessionnel des grandes cultures, après avoir réuni<br />

plus d’une centaine d’experts durant plusieurs mois pour analyser cette<br />

concurrence ente alimentaire et non alimentaire, a élaboré un document de quatre<br />

pages, publié en novembre 2007, selon lequel il n’y a pas concurrence : au<br />

contraire, la grande disponibilité de nos sols permet de considérer que nous<br />

pouvons, dans le cadre des engagements que le Gouvernement nous a demandé de<br />

respecter, apporter 7 % d’énergie, sans risque pour la consommation humaine.<br />

Quelques chiffres en termes de surface. Notre production représente moins<br />

de 2,5% de la surface céréalière, et moins de 12% de la surface betteravière. La<br />

filière betteravière nécessite des outils industriels lourds ; or la réforme de<br />

l’organisation commune de marché du sucre conduit à réduire nos productions en<br />

France, et donc à fermer nos usines implantées en zone rurale. Mais si nous<br />

disposons des outils permettant de produire de l’énergie, ces usines pourront être<br />

maintenues.<br />

S’agissant des surfaces biodiesel, notre capacité de production<br />

d’oléagineux peut aller de 2,100 millions à 2,500 millions d’hectares. Ce sont 500<br />

000 hectares en moyenne – jamais plus – qui sont aujourd’hui nécessaires pour la<br />

consommation humaine dans notre pays. Les surfaces sont donc largement<br />

suffisantes.<br />

La filière des biocarburants crée des molécules qui sont capables aussi de<br />

compenser demain le manque de pétrole pour la fabrication de produits de<br />

synthèse. La lipochimie issue des oléagineux peut apporter toute cette chimie verte<br />

nécessaire à nos concitoyens.<br />

S’agissant de l’alimentation animale, l’Europe dépend du reste du monde<br />

pour plus de 80 % de ses besoins en protéines. Depuis qu’elle produit des<br />

biocarburants, La France a réduit ce taux de dépendance à près de 50 %,<br />

démontrant la possibilité d’une marge de progrès considérable pour la production<br />

de protéines grâce aux biocarburants. Un litre de biocarburants mis sur le marché<br />

s’accompagne de 1,5 kg de protéines mis à la disposition du monde de l’élevage.<br />

Prétendre que le monde des biocarburants va nuire au monde de l’alimentation<br />

animale est donc faux : ils sont au contraire complémentaires, car la production de<br />

tourteaux ou de drêches, par exemple, nécessite de réduire la plante pour en<br />

extraire la partie liquide utilisée justement pour la production de carburants.<br />

Notre filière est une source nouvelle de créations d’emplois, notamment<br />

dans la ruralité confrontée à la désertification. Entre six et dix emplois sont créés<br />

pour 1 000 tonnes de biocarburants produits.<br />

Les enjeux économiques sont importants. Quand on consomme une unité<br />

d’énergie fossile, on en restitue trois, voire quatre. Les objectifs des filières par le<br />

développement des outils industriels seront tels que l’on pourra, pour une unité<br />

d’énergie fossile consommée, restituer quatre à cinq unités d’énergie sous forme<br />

de biocarburants. Le bilan énergétique est donc positif.

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