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RAPPORT - Prebat 2

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Les performances effectives des cellules photoélectriques varient en<br />

fonction des contextes d’utilisation, et l’INES a mis en place des protocoles de<br />

mesure pour les établir. La différence entre la performance annoncée (en Watt<br />

crête) et la performance réelle en situation peut varier de plus ou moins 10%, ce<br />

qui représente une marge de variation de 20%.<br />

L’INES participe à des expérimentations de « mobilité solaire » sur le<br />

modèle développé par Google en Californie : certains employés viennent sur leur<br />

lieu de travail en voitures électriques rechargeables (en l’occurrence, des Prius<br />

transformées), et les laissent en chargement dans la journée sur un parking équipé<br />

de panneaux photovoltaïques. A l’INES, les voitures utilisées sont fabriquées par<br />

Peugeot. L’idée, à terme, serait de favoriser l’apparition d’opérateurs qui,<br />

disposant d’un parking équipé de panneaux solaires, loueraient la batterie des<br />

véhicules durant leur temps de stationnement, pour acheter ou vendre de<br />

l’électricité sur le réseau.<br />

L'intérêt de l’énergie solaire thermique est remis en cause par le<br />

développement des bâtiments à basse consommation. En effet, si l'on passe en<br />

dessous d'une consommation de 120 kWh par mètre carré et par an, un système de<br />

chauffage thermique alimenté en biomasse (avec des granulés de bois, par<br />

exemple) est préférable, car il a l'avantage d'être peu coûteux, d'avoir une<br />

contribution très faible à l'effet de serre, et de couvrir les besoins de chauffage en<br />

pointe, alors que le système solaire thermique ne fonctionne qu'en chauffage de<br />

base, à hauteur de 40% du besoin total, et rend donc nécessaire, de toute façon, un<br />

second système de chauffage pour les pointes de consommation. Or, un double<br />

système de chauffage multiplie les causes de fuites et de pannes, et double le coût<br />

de l'installation. Si l'on passe en dessous d'une consommation de 50 kWh par<br />

mètre carré et par an, une climatisation devient nécessaire, car il faut évacuer<br />

l'énergie dégagée par la cuisson des aliments; le meilleur système devient alors la<br />

pompe à chaleur réversible branchée sur le réseau, ou mieux encore, sur<br />

l'électricité photovoltaïque; un bâtiment de 100 mètres carrés consomme alors au<br />

maximum 5000 kWh, ce qui correspond à une besoin d'énergie d'environ<br />

1300 kWh pour une pompe à chaleur avec un coefficient de performance (COP)<br />

égal à 3, et cette énergie peut être fournie par une surface photovoltaïque de<br />

10 mètres carrés. Si l'on passe en dessous d'une consommation de 20 kWh par<br />

mètre carré et par an, la maison se transforme en véritable bouteille thermos : un<br />

petit radiateur électrique suffit pour le chauffage, et pour des raisons d'hygiène, la<br />

fonction critique devient la ventilation, nécessitant alors un système VMC double<br />

flux. Celui-ci fonctionne avec un échangeur qui réchauffe en hiver l'air neuf frais<br />

entrant par l'air vicié sortant, ce qui limite les pertes caloriques à 2 ou 3%, au lieu<br />

de 20% habituellement; l'été, l'échangeur limite l'entrée des calories.<br />

Les pays qui ont une avance dans l'usage de l'énergie solaire délaisse de<br />

plus en plus le chauffage solaire thermique : les PassivHaus allemandes ne<br />

fonctionnent qu'à l'énergie photovoltaïque, comme les nouvelles maisons en bois

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