05.11.2014 Views

RAPPORT - Prebat 2

RAPPORT - Prebat 2

RAPPORT - Prebat 2

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

— 29 —<br />

plus intense sollicitation des sciences humaines et sociales. Cela revient à faire de<br />

la recherche une composante de la « gouvernance de l’adaptation », devant<br />

conduire en particulier à déterminer parmi les mesures à prendre, celles qui<br />

« doivent relever principalement de la sphère individuelle ou collective (taxe à la<br />

consommation ou à la production, par exemple) ».<br />

Il est un cas où l’intégration de la recherche à une démarche plus générale<br />

de « gouvernance de l’adaptation » paraît particulièrement importante aux yeux de<br />

vos rapporteurs. Il se produit lorsqu’il s’agit de favoriser le déploiement de<br />

nouvelles technologies dont le succès dépend crucialement de l’adhésion du grand<br />

public, comme l’énergie solaire. Il est alors effectivement essentiel d’assurer la<br />

cohérence entre, d’un côté, l’effort de recherche, et de l’autre, la mobilisation des<br />

filières professionnelles en vue de garantir la disponibilité et la fiabilité des<br />

services d’installation et de maintenance. Une action des pouvoirs publics<br />

parfaitement coordonnée sur ces deux plans est une condition indispensable pour<br />

faire jouer au mieux les effets en retour stimulants, pour la technologie, d’un<br />

marché dynamique, comme cela s’est produit dans le domaine des<br />

communications électroniques (téléphone mobile, Internet).<br />

De là, l’absolue nécessité de gérer la recherche en énergie dans le cadre<br />

plus large des enjeux de la filière. A cet égard, le maintien d’une responsabilité<br />

conjointe des deux ministères en charge de l’industrie et de la recherche peut<br />

fonctionner sans avoir besoin de créer un « département de l’énergie » à la<br />

française. Mais il serait néanmoins utile d’instituer une autorité en mesure<br />

d’engager sa responsabilité sur les arbitrages levant les dilemmes mis en évidence<br />

par le rapport « Syrota », appelant des arbitrages entre le présent et le futur, ou par<br />

le Haut Conseil de la science et de la technologie, s’agissant des « technologies<br />

alternatives ».<br />

À cet égard, vos rapporteurs estiment que la fonction du « Haut<br />

commissaire à l’énergie atomique » devrait être élargie pour créer un « Haut<br />

commissaire à l’énergie ».<br />

La réforme serait d’autant plus facile à réaliser que, d’ores et déjà, les<br />

missions du Haut commissaire à l’énergie atomique dépassent, en dépit du titre<br />

qu’il porte, le seul champ de l’énergie nucléaire. L’article 5 du décret n°70-878 du<br />

29 décembre 1970 relatif au Commissariat à l’énergie atomique indique en effet<br />

qu’il « peut saisir directement le comité de l’énergie atomique et les ministres<br />

intéressés de ses propositions concernant l’orientation générale scientifique et<br />

technique qui lui parait souhaitable » ; en outre : « Il peut être chargé de diverses<br />

missions, notamment dans le domaine de l’enseignement. ». Et M. Bernard Bigot<br />

s’est déjà illustré dans ces missions de portée plus générale, en démontrant<br />

l’intérêt stratégique pour notre pays des biocarburants de deuxième génération, et<br />

en rendant un rapport au Gouvernement sur l’organisation de l’enseignement<br />

supérieur sur l’énergie.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!