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RAPPORT - Prebat 2

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autorités de tutelle donnant leur accord, sous réserve qu’un complément de<br />

financement privé, à hauteur de 40%, puisse être mobilisé. Ce projet avait reçu<br />

d’emblée, dès qu’il l’avait suggéré sur demande du ministre de l’Industrie de<br />

l’époque, M. François Loos, l’appui de la population locale, compte tenu des<br />

ressources du territoire.<br />

En ce qui concerne la coopération internationale « Gen IV » sur les<br />

réacteurs de quatrième génération, M. Bigot a confirmé l’impression de<br />

M. Claude Birraux que certains partenaires devenaient moins allants. Mais il a<br />

souligné l’importance d’un accord récent entre les États-Unis, le Japon et la<br />

France qui devrait mieux garantir l’efficacité des efforts de recherche, en<br />

favorisant la complémentarité par rapport à la concurrence.<br />

A une question de M. Bataille sur la pertinence d’une aide budgétaire pour<br />

les recherches intéressant les secteurs pétrolier et nucléaire, déjà structurés en<br />

industries mûres et puissantes, M. Bigot a défendu l’importance du soutien public<br />

pour orienter l’effort de recherche privé, et compenser la difficulté des acteurs<br />

économiques à se projeter dans l’avenir ; ce soutien doit aller selon lui jusqu’au<br />

stade de la démonstration. Mais lorsque l’effort de recherche publique a abouti, les<br />

acteurs privés qui n’y ont pas directement contribué doivent, pour en bénéficier,<br />

couvrir a posteriori une partie des moyens publics engagés. En ce qui concerne le<br />

CEA, ses efforts de recherche en énergie se consacrent certes pour l’essentiel aux<br />

systèmes nucléaires du futur, et à la consolidation technologique du système<br />

nucléaire en production, en contribuant notamment au programme de recherche<br />

sur la gestion des déchets radioactifs ; mais il s’attache aussi à développer sa<br />

maîtrise des technologies des énergies renouvelables.<br />

Évoquant le dispositif de financement de la recherche en France, M. Bigot<br />

a observé que l’allocation d’un soutien sur projet mis en oeuvre par l’Agence<br />

nationale de la recherche n’était pas adaptée aux domaines de recherche<br />

nécessitant un effort au long cours et souligné que cela conduisait à promouvoir<br />

une logique d’aide tournante entre sujets, plutôt adaptée à la recherche<br />

exploratoire, d’autant plus regrettable que le budget du CEA, en mesure au<br />

contraire d’accorder des soutiens durables, n’a progressé que de 1% par an au<br />

cours des quatre dernières années, ce qui correspond à une contraction de fait de<br />

ses moyens.<br />

S’agissant des critères pouvant orienter une stratégie de recherche en<br />

énergie, M. Bigot a souligné l’importance primordiale de la préparation de<br />

l’avenir. Il faudrait définir d’abord comment la France voit son futur dans le<br />

domaine de l’énergie, puis en déduire des objectifs à atteindre, enfin estimer de<br />

façon réaliste les moyens nécessaires pour les réaliser. Cette démarche<br />

d’élaboration d’une stratégie est courante dans les entreprises, et l’État devrait<br />

pouvoir la reprendre à son compte pour le domaine de la recherche en énergie.

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