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RAPPORT - Prebat 2

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commerce soutiennent activement le projet, au motif que la région a besoin de<br />

plus d’énergie. En France et dans d’autres pays du Nord de l’Europe, le sentiment<br />

qui prévaut que la fourniture d’électricité est suffisante pour les besoins courants,<br />

et qu’il n’est pas nécessaire de renforcer le réseau. On va même jusqu’à prétendre<br />

que la construction de nouvelles lignes est uniquement motivée par des<br />

préoccupations mercantiles. Par ailleurs, les appréhensions suscitées font écho à<br />

certaines peurs dans notre société, comme celle des champs électromagnétiques.<br />

La solution pourrait donc être de privilégier les lignes souterraines. A<br />

63 000 et 90 000 volts, le surcoût de la mise en souterrain, par rapport à l’aérien<br />

est de l’ordre de 30 à 50 %. Cela constitue un surcoût important, mais qui est<br />

considéré comme admissible au regard des gains qu’on peut avoir, d’abord en<br />

termes d’acceptation par les riverains, mais aussi en matière de respect du<br />

calendrier. C’est pourquoi, en travaux neufs, les lignes souterraines représentent<br />

actuellement près de 50 % des installations. En revanche, quand il s’agit de lignes<br />

à 225 000 ou 400 000 volts, on n’est plus dans des plages de surcoût qui<br />

s’expriment en pourcentage mais en coefficient multiplicateur : pour les lignes à<br />

225 000 volts, le coefficient multiplicateur est de l’ordre de 3 à 5, tandis que pour<br />

les lignes à 400 000 volts, il est de l’ordre de 5 à 10, selon les difficultés. Dans ces<br />

cas-là, on sort donc d’une logique économique, même si une liaison souterraine<br />

présente le triple avantage d’être acceptée plus facilement, d’éviter des<br />

contentieux et de permettre de respecter les devis.<br />

Pour autant, les lignes souterraines ne sont pas totalement dénuées d’impact<br />

sur l’environnement. Ainsi, une ligne de 400 000 volts, en courant alternatif,<br />

représente une emprise d’une quinzaine de mètres de large qui laisse une marque<br />

visible. C’est la raison pour laquelle, la meilleure façon de préserver le bocage<br />

normand, consiste bien à passer au-dessus, avec des lignes aériennes, et non pas à le<br />

traverser car cela laissera une saignée encore moins esthétique dans le paysage.<br />

La mise en souterrain ne constituant pas la panacée, on s’efforce donc de<br />

mieux utiliser les couloirs de lignes existants. C’est pourquoi, on a cherché à<br />

remplacer un certain nombre de câbles existants par des câbles à faible dilatation.<br />

Cela revient à tolérer de plus grandes intensités qui transportent davantage<br />

d’énergie. On utilise des câbles en acier, parfois en fibre de carbone, ce qui leur<br />

donne de la rigidité, et on continue à transporter le courant par du cuivre ou de<br />

l’aluminium qui est enroulé autour. Cela permet d’augmenter les capacités<br />

transitées de 50%, résultat appréciable parce qu’on peut ainsi réutiliser les mêmes<br />

couloirs de ligne. Parfois, il est nécessaire de remplacer les pylônes parce que ces<br />

câbles sont un peu plus lourds. En outre, on cherche pour une liaison électrique<br />

donnée, la meilleure exploitation de cette ligne. A cet égard, il y a aujourd’hui des<br />

dispositifs qui permettent plus ou moins d’orienter le courant dans certaines<br />

directions : il s’agit des transformateurs-déphaseurs, qu’on utilise par exemple dans<br />

la région Provence-Côte-d’Azur, faute d’avoir pu réaliser la ligne de Provence, et<br />

qui permettent d’optimiser et de mieux utiliser les liaisons telles qu’elles sont.

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