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RAPPORT - Prebat 2

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M. Leban a demandé ce que M. Beffa préconisait pour inciter les<br />

consommateurs à investir dans l’efficacité énergétique de leur habitat, afin<br />

d’exploiter un potentiel d’économie d’énergie très important qui reste<br />

malheureusement encore peu exploité. M. Beffa a insisté d’abord sur le fait que<br />

toutes les technologies nécessaires étaient disponibles. Il a ensuite défendu l’idée<br />

que l’impulsion pour une mise à niveau devait se faire par une évolution de la<br />

réglementation, tant dans le neuf que dans l’ancien ; dans l’ancien, il s’agirait de<br />

fixer un seuil mesurant l’importance de la rénovation, au-delà duquel les normes<br />

plus exigeantes s’imposeraient. M. Beffa a en revanche contesté la pertinence<br />

d’une approche d’incitation fiscale dans ce domaine, conduisant à assimiler toute<br />

amélioration d’efficacité énergétique à un service de luxe, et poussant dès lors les<br />

acteurs économiques impliqués dans la chaîne d’offre de ce service à augmenter<br />

leur marge ; l’effet incitatif résultant en est amoindri, pour un coût pour les<br />

finances publiques très important. La voie de la réglementation est d’ailleurs celle<br />

qui prévaut en Allemagne ; elle revient à rendre standards les produits intégrant<br />

les technologies d’économie d’énergie ; mais la France est trop hésitante face à ce<br />

type d’approche.<br />

M. Bataille s’est interrogé sur l’opportunité de réduire l’effort public de<br />

recherche sur la capture du gaz carbonique pour éventuellement dégager des<br />

marges de manœuvre financières. M. Beffa a indiqué qu’un programme en ce<br />

domaine lui paraissait incontournable, puisqu’il constituait un enjeu important<br />

pour certains industriels français comme Alsthom, mais qu’il ne faudrait lui<br />

consacrer que des ressources mesurées, en s’appuyant notamment sur l’intérêt que<br />

pourrait avoir Total à investir directement dans ce domaine ; il faudrait mener à<br />

bien l’expérience du démonstrateur de Lacq, puis en faire le bilan. L’énergie<br />

solaire lui paraît être, compte tenu des atouts industriels, parfois un enjeu plus<br />

important.<br />

Evoquant la recherche en matière d’énergie touchant aux questions de<br />

transport, M. Beffa a rappelé son soutien au projet de moteur hybride au sein de<br />

l’AII, et a mentionné Saint-Gobain comme l’un des quatre acteurs mondiaux, avec<br />

Corning et deux industriels japonais, à maîtriser la technologie du filtre à<br />

particules, essentielle pour l’adaptation du parc des véhicules Diesel. M. Ngô<br />

mentionnant la menace qui pèse sur la pérennité de ce parc du fait de la rigueur<br />

future des normes imposées par la réglementation européenne en matière<br />

d’émission de monoxyde de carbone, M. Beffa a rappelé que Saint-Gobain<br />

disposait de deux centres de recherche sur les céramiques avancées, l’un à<br />

Cavaillon, l’autre aux États-Unis, près de Boston. Il a observé au passage<br />

l’importance relative de la France dans le dispositif de recherche du groupe,<br />

puisqu’elle représente encore 60% à cet égard, alors qu’elle compte pour<br />

seulement 14% dans l’appareil industriel de Saint-Gobain.<br />

M. Bataille a demandé comment un groupe comme Saint-Gobain<br />

choisissait ses partenaires de recherche à l’échelle internationale. M. Beffa a<br />

répondu que Saint-Gobain entretenait un partenariat avec un réseau mondial de

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