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RAPPORT - Prebat 2

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vers ce même coût à la faveur du déploiement de grandes usines de capture<br />

thermique ; l’Afrique du Nord pourrait notamment devenir pour l’Europe une<br />

source d’approvisionnement importante en énergie solaire, à un coût de l’ordre de<br />

10 centimes d’euro le kWh, si l’on tient compte du transport d’électricité.<br />

M. Lempérière a indiqué qu’avec un stockage de masse d’énergie tel qu’il<br />

l’envisageait, le coût de revient de l’électricité éolienne pourrait atteindre de<br />

l’ordre de 10 centimes d’euro le kWh. Ainsi, toutes les énergies renouvelables<br />

seraient disponibles à un surcoût de 5 centimes d’euro par kWh par rapport à<br />

l’électricité nucléaire, mais pourraient assurer le bouclage de l’approvisionnement<br />

énergétique mondial, moyennant un prélèvement sur le revenu de l’ordre de 1%<br />

du PIB mondial, équivalent à celui opéré par le quintuplement du prix du baril de<br />

pétrole depuis 2004.<br />

S’agissant de la réponse à l’évolution de la demande d’énergie en France,<br />

M. Lempérière a souligné l’apport potentiel de l’énergie marémotrice, puisque<br />

l’équipement des côtes françaises permettrait en théorie d’atteindre une production<br />

de 1000 TWh par an. Le seul équipement des deux sites les plus efficaces, à savoir<br />

l’Ouest du Cotentin et le long des falaises du pays de Caux, pourrait fournir 100<br />

TWh par an, soit l’équivalent d’un cinquième de la demande française d’énergie à<br />

l’horizon 2050 (500 à 600 TWh par an). Ce supplément de fourniture d’électricité<br />

serait de surcroît bien situé, puisque la moitié Nord de la France, plus<br />

industrialisée, à une consommation plus importante.<br />

La technologie des usines marémotrices fait l’objet d’un regain d’intérêt<br />

dans le monde, et M. Lempérière a été amené à effectuer, dans ce domaine, de<br />

récentes missions de conseil d’une part en Russie, en vue notamment d’équiper<br />

une enclave de la mer de Barents en Sibérie (Mezenskaya), à 1 000 km de Moscou<br />

et Saint-Peterbourg, sur une surface de 2 000 km 2 , et d’autre part en Inde, en vue<br />

d’équiper dans le Nord-Ouest du continent un confluent de trois grands fleuves,<br />

près de Ahmedabad, sur une surface de 2 000 km 2 également.<br />

Une usine marémotrice utilise le dénivelé d’eau entre la mer et un bassin<br />

artificiel côtier. Elle peut l’utiliser dans les 2 sens. Lorsque la mer monte, le bassin<br />

se remplit, et l’eau déversée dans le bassin alimente les turbines ; lorsque la mer<br />

redescend, le bassin artificiel se vide et l’eau déversée vers le large alimente à<br />

nouveau les turbines, mais dans l’autre sens.<br />

M. Lempérière a précisé que le coût au kWh de l’électricité ainsi produite<br />

pouvait tomber en dessous de 10 centimes d’euro si la zone d’exploitation était<br />

suffisamment vaste. En effet, le coût fixe de revient, lié principalement à<br />

l’amortissement de la construction, dépend de la longueur de la digue, tandis que<br />

la capacité de production dépend de la surface de mer enfermée. Ce type<br />

d’ouvrage doit donc couvrir une surface minimale de l’ordre de 100 km 2 pour<br />

atteindre ces niveaux de prix unitaire de revient.

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