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RAPPORT - Prebat 2

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M. FRANÇOIS LEMPÉRIÈRE<br />

12 juin 2008<br />

M. Lempérière a ouvert son propos en expliquant que ses analyses se<br />

nourrissaient de son expérience d’entrepreneur, de concepteur et gestionnaire de<br />

projet, à l’échelle nationale et internationale ; qu’il avait fait l’essentiel de sa<br />

carrière dans la construction d’ouvrages hydroélectriques, assurant encore à ce<br />

jour la présidence d’un des comités techniques de la commission internationale<br />

des grands barrages, mais qu’il disposait aussi d’une expérience de la construction<br />

d’ouvrages en mer ; que c’est d’ailleurs le rapprochement de ces deux expériences<br />

qui l’avait amené à imaginer un nouveau dispositif de stockage d’énergie de masse<br />

à un coût admissible.<br />

Il s’est ensuite proposé d’analyser les conditions de la réponse à<br />

l’évolution de la demande d’énergie en trois temps : d’abord à l’échelle mondiale ;<br />

ensuite en France ; enfin, en détaillant les possibilités offertes par le stockage<br />

d’énergie en mer.<br />

Dans son analyse de la situation de l’énergie à l’échelle mondiale, il a<br />

estimé qu’il se produirait une véritable explosion de la demande d’ici 2050, celleci<br />

devant être multipliée par cinq ; il a pris comme exemple l’évolution très rapide<br />

de la demande d’énergie au Vietnam, qui atteindrait à cette échéance le niveau de<br />

la France. Il a indiqué que l’hydroélectricité sous différentes formes, dont les<br />

centrales alimentées au fil de l’eau, pourrait répondre au maximum à hauteur de<br />

15% à 20% de la demande mondiale, la Chine et l’Inde ayant déjà engagé des<br />

programmes très importants pour exploiter leur potentiel dans ce domaine. Il a<br />

estimé que l’énergie nucléaire aurait une contribution incontournable, d’autant<br />

qu’il s’agissait d’une énergie à prix bas, de l’ordre de 5 centimes d’euro le kWh,<br />

nécessitant peu d’emprise dans le paysage, et garante d’indépendance<br />

énergétique ; que les limites des réserves mondiales d’uranium, qu’il a évaluées à<br />

100 fois la consommation historique de la France, ne lui permettrait de fournir que<br />

de l’ordre de 20% de la demande mondiale, ce qui correspondrait à la construction<br />

d’environ un millier de réacteurs EPR d’ici 2040.<br />

Il a en conséquence mis en avant l’apport indispensable des énergies<br />

éolienne et solaire, dont il a souligné la complémentarité à divers titres, permettant<br />

d’assurer une certaine continuité de fourniture à une échelle géographique large :<br />

d’une part, l’énergie solaire est plus abondante dans les pays en développement<br />

tandis que l’énergie éolienne est plus abondante dans les pays développés ; d’autre<br />

part, la période d’activité des vents est décalée d’une zone à l’autre, ce qui permet<br />

de compenser partiellement l’intermittence locale de production d’électricité par<br />

une mutualisation des réseaux de collecte. Il a évalué à 5 centimes d’euro le kWh<br />

le coût brut de production d’électricité éolienne, l’électricité solaire devant tendre

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