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RAPPORT - Prebat 2

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L’oxycombustion consiste à brûler le gaz avec de l’oxygène pur pour<br />

améliorer l’efficacité du captage en augmentant la concentration des fumées en<br />

CO 2 (ce procédé induit une perte de rendement énergétique de l’ordre de 10%).<br />

L’installation comporte une unité de distillation cryogénique (mise en place par<br />

Air Liquide) pour extraire l’oxygène de l’air. Le gaz carbonique ainsi récupéré fait<br />

l’objet d’un transport par pipeline, ce qui permet d’étudier la résistance des<br />

conduits. Puis, il est injecté à 4 000 mètres de profondeur dans un ancien réservoir<br />

de méthane déplété, protégé par une couche d’argile. Le réservoir a été<br />

minutieusement choisi, après une série d’analyses sismiques, comme adéquat pour<br />

le stockage du gaz carbonique.<br />

L’expérience a pour enjeu, outre d’étudier le moyen d’industrialiser le<br />

procédé d’oxycombustion, de tester la capacité du réservoir à retenir effectivement<br />

le gaz carbonique pendant des millions d’années. Elle devrait débuter<br />

effectivement en mars 2009.<br />

La configuration retenue correspond assez bien à un type d’exploitation<br />

assez répandue au Canada, notamment, et Christophe Cevasco a observé que<br />

c’était un des grands intérêts du pilote de s’appuyer sur d’anciennes installations<br />

d’exploitation de gaz, car ce modèle de mise en place d’un dispositif de captage et<br />

stockage par adaptation d’un site industriel antérieur pouvait être ainsi transposé<br />

ailleurs.<br />

L’expérience dite « de Lacq », mais située en fait dans la région de<br />

Rousse, suscite une réticence du côté de la population environnante<br />

(majoritairement constituée de viticulteurs et de propriétaires de résidences<br />

secondaires), bien que la mise au point du démonstrateur ait globalement porté<br />

l’ancienne installation à un état technologique plus respectueux de<br />

l’environnement.<br />

M. Didier Mosconi a indiqué que Total étudiait aussi la piste du stockage<br />

en aquifère salin, en s’associant au projet conduit en Norvège à Snohvit (aquifère<br />

offshore), en collaboration avec StatOil, qui bénéficie depuis 1996 de son<br />

expérience du réservoir de Sleipner. M. Christophe Cevasco a ajouté que Total<br />

suivait aussi, d’un peu plus loin, la piste du stockage du gaz carbonique par<br />

réinjection dans des veines de charbon non exploitables, qui pourrait bien<br />

répondre à une configuration énergétique comme celle de la Chine.<br />

M. Didier Mosconi a précisé que des expériences de ce mode de stockage étaient<br />

en cours aux États-Unis, au Wyoming ; M. Pierre-René Bauquis a signalé que cela<br />

supposait un charbon pré-micro-fracturé que l’on ne rencontrait au mieux que<br />

dans 10% des cas.<br />

M. Didier Mosconi a indiqué que les divers procédés de capture du CO 2<br />

devrait permettre d’éliminer, dans l’ensemble formé par l’Amérique du Nord,<br />

l’Europe et la Chine, 20 à 40% des émissions produites par les sources<br />

« stationnaires » (c'est-à-dire non mobiles, comme les véhicules de transport).

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