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RAPPORT - Prebat 2

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demande de biocarburants rend nécessaire, en tout état de cause, un<br />

développement des filières de deuxième génération reposant sur l'hydrolyse<br />

enzymatique pour le bioéthanol, et sur la gazéification de la biomasse pour le<br />

biodiesel, qui limiteront l’effet d’éviction des productions alimentaires.<br />

M. Claude Crampes a observé que cette éviction se produisait dès lors<br />

qu’on recourait à des facteurs productifs de base comme l’eau et la terre. M. Pierre<br />

René Bauquis a signalé que les bilans économiques de fabrication des<br />

biocarburants omettaient souvent la valeur d’usage des éléments présentés comme<br />

des déchets, qui pouvaient servir de paille, par exemple, ou d’engrais s’ils étaient<br />

brûlés.<br />

L’effort de R&D pour aller plus loin dans l’exploitation des gisements<br />

Il reste encore dans le monde de larges réserves d’hydrocarbures<br />

exploitables selon les méthodes classiques, mais elles sont sous le contrôle d’États<br />

menant des stratégies d’exploitation restrictives pour préserver la part de la rente<br />

devant revenir aux générations futures. Plus généralement, on estime que l’arrivée<br />

au « Peak Oil » ne va pas laisser une quantité de pétrole équivalente à celle<br />

extraite depuis l’origine (thèse soutenue par M. Yves Cochet notamment), environ<br />

mille milliard de barils, mais une quantité double, grâce au progrès technique :<br />

mille milliards correspondent à des réserves connues non exploitées (localisées<br />

pour 60% au Moyen-Orient) ; deux cent milliards à des découvertes probables ;<br />

trois cent milliards devraient provenir d’une efficacité accrue de récupération à<br />

partir des réservoirs exploités, grâce surtout à des progrès en géochimie (le taux de<br />

récupération actuelle est de l’ordre de 32%, il pourrait monter jusqu’à 37%) ; et<br />

six cent milliards devraient pouvoir être extraits des schistes bitumineux,<br />

principalement disponibles au Venezuela, dans la ceinture de l’Orénoque, et au<br />

Canada.<br />

Les schistes bitumineux, qui sont difficiles à extraire, et nécessitent un<br />

traitement très consommateur d’énergie et d’eau, constituent un premier exemple<br />

des ressources nouvelles potentielles supposant un effort de R&D. Total,<br />

s’appuyant sur son expérience historique acquise sur le gaz de Lacq, très chargé en<br />

sulfure d’hydrogène (16%), au point que certains experts avaient préconisé à<br />

l’époque de renoncer au gisement, développe aujourd’hui une capacité<br />

d’exploitation des gaz très acides. L’effort de R&D concerne encore l’exploitation<br />

des « tight gas » (les gaz compacts), inséré dans des roches peu perméables, les<br />

gisements se situent en Chine et en Algérie. Les recherches sur l’amélioration du<br />

taux de récupération visent notamment à trouver des polymères pour faciliter la<br />

circulation de l’huile. L’exploitation des réservoirs très profonds, à plus de<br />

5 000 mètres, notamment en Mer du Nord, constitue un défi pour la mise au point<br />

de matériels résistants à des pressions de plus de 1000 bars et des températures de<br />

plus de 200 degrés. Total travaille enfin à la mise au point d’équipements

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