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RAPPORT - Prebat 2

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M. Didier Beutier a expliqué que l’expansion de la filière nucléaire<br />

dépendait, in fine, de sa rentabilité relative par rapport à celle de la seule<br />

technologie alternative, sur le long terme, de production massive d’électricité, à<br />

savoir la centrale à charbon équipée d’un dispositif de captage et stockage du gaz<br />

carbonique. Cette comparaison vaut également pour les filières de 3e et de 4e<br />

générations.<br />

Le taux de rentabilité des centrales nucléaires actuelles varie dans un<br />

intervalle allant de 10 à 20%, selon la valeur retenue pour le coût du capital, ce<br />

coût dépendant lui-même des taux d’intérêt obtenus pour le financement, et donc<br />

de l’hypothèse quant au taux d’actualisation. Pour un opérateur privé européen, ce<br />

taux d’actualisation est de l’ordre de 8 à 9%, mais il tombe à 4% pour un<br />

opérateur public, ce qui divise par deux le coût actualisé du capital. Par<br />

conséquent, un soutien public fort, permettant l’accès à des financements moins<br />

coûteux, garantit plus sûrement l’avantage économique de l’énergie nucléaire.<br />

Quant à la rentabilité des centrales à charbon, elle dépendra, dans le futur, du<br />

surcoût que représentera la mise en œuvre des dispositifs de captage et stockage.<br />

M. Didier Beutier a indiqué que l’absence de dispositif de captage et<br />

stockage ne ferait que déséquilibrer l’arbitrage financier à l’avantage des centrales<br />

à charbon.<br />

M. Claude Birraux s’est interrogé sur la prise en compte, dans les études<br />

prospectives réalisées par Areva, d’analyses relevant des sciences humaines et<br />

sociales, ainsi que l’a recommandé le Haut Conseil de la science et de la<br />

technologie, dans son avis d’avril 2007 sur l’effort scientifique et technologique<br />

de la France en matière énergétique. Il a également demandé si Areva conduisait<br />

des recherches sur les interactions entre la consommation globale d’énergie et<br />

l’aménagement urbain, dans le cas par exemple d’une relocalisation de la<br />

population vers des habitats à basse énergie mais plus éloignés des centres<br />

d’activité, ou dans le cas d’un développement des transports modaux, compte tenu<br />

des déplacements que ceux-ci supposent jusqu’aux points d’embarquement.<br />

M. Didier Beutier a indiqué que les études prospectives d’Areva sur les<br />

évolutions de la demande d’énergie s’appuyaient sur les travaux des grands<br />

organismes spécialisés de référence, en portant au besoin un regard critique sur les<br />

hypothèses qui sous-tendent leurs projections. S’agissant de l’impact de<br />

l’évolution des modes de vie sur la consommation d’énergie, il a estimé qu’il<br />

devait intégrer le développement des énergies renouvelables et des usages de<br />

l’électricité, que l’ensemble des opérateurs d’électricité s’en préoccupent au<br />

travers de leurs réflexions sur les besoins d’adaptation des réseaux, mais qu’en ce<br />

domaine, il reste encore difficile de percevoir le calendrier des échéances.<br />

M. Christian Ngô a observé que le début du déploiement des véhicules<br />

hybrides rechargeables n’interviendrait pas avant une quinzaine d’années au<br />

moins.

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