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RAPPORT - Prebat 2

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S’agissant du positionnement d’Areva dans les énergies renouvelables,<br />

une offre existe déjà en matière d’utilisation de la biomasse, mais elle n’implique<br />

pas de développements technologiques particuliers. L’intérêt d’Areva pour<br />

l’énergie éolienne off-shore est lié à l’importance stratégique de cette technologie<br />

pour le dessalement de l’eau de mer. Dans le domaine de l’énergie solaire, Areva<br />

n’a pas de projet concernant l’énergie photovoltaïque, mais souhaite en revanche<br />

se développer dans les centrales thermiques de concentration, technologie bien<br />

adaptée pour les pays disposant à la fois d’espace et d’ensoleillement ; l’avantage<br />

de cette technologie est qu’elle peut intégrer des dispositifs de stockage d’énergie,<br />

dont la performance peut encore progresser.<br />

Christian Ngô a observé que l’énergie solaire de concentration pouvait être<br />

plus efficace que l’énergie photovoltaïque pour produire de l’électricité. Pierre-<br />

René Bauquis a rappelé les déboires qu’avait connus Total, dans les années 70, en<br />

rachetant la société Photon Power pour essayer d’entrer au plus haut niveau<br />

technologique dans le secteur de l’énergie photovoltaïque ; le groupe revient<br />

maintenant vers ce secteur en se donnant des objectifs plus modestes. D’une<br />

manière générale, les entreprises pétrolières n’ont guère réussi leur diversification<br />

dans l’énergie solaire photovoltaïque, car si Shell et BP y ont maintenu une<br />

activité, elles ne sont pas parvenues à se différencier.<br />

M. Bucaille a indiqué qu’il était mal placé pour apprécier la stratégie<br />

nationale de recherche en énergie, puisque le groupe Areva ne touchait aucune<br />

aide publique pour son effort de recherche, et ne participait donc pas aux<br />

négociations d’arbitrage sur les orientations publiques dans ce domaine, à la<br />

différence du CEA. Il a estimé néanmoins que cette stratégie donnait l’impression<br />

d’une grande dispersion.<br />

En tant qu’observateur extérieur des réflexions conduites dans le cadre du<br />

Grenelle de l’environnement, il a jugé que celles-ci avaient mal intégré aussi bien<br />

les perspectives technologiques que les contraintes de la réalité mondiale,<br />

notamment en ce qui concerne les enjeux de la négociation sur le changement<br />

climatique.<br />

Cette négociation ne pourra, selon lui, en venir à imposer des contraintes<br />

sectorielles (concernant la cimenterie, par exemple) que si un accord a été<br />

préalablement obtenu sur trois points cruciaux : la maîtrise des émissions dues à la<br />

production d’électricité ; la diminution des émissions dues à l’automobile ; une<br />

vaste opération de reconstitution de la forêt financée sur fonds internationaux.<br />

L’Europe se prépare de façon peu réaliste à cette négociation en comptant sur<br />

l’effet d’entraînement de son exemple ; il existe peu de chance que l’Inde ou la<br />

Chine ne se rallient jamais à un mécanisme de permis d’émission.<br />

M. Bucaille a rappelé sa prise de position de longue date sur le besoin d’un<br />

développement mondial conjoint des énergies nucléaires et renouvelables, mais a<br />

dénoncé l’illusion que les énergies renouvelables puissent un jour fournir une

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