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RAPPORT - Prebat 2

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retenu l’intérêt d’une analyse en termes de “Road map” sans avoir le temps de la<br />

mettre en oeuvre, mais que certains secteurs de la recherche avaient effectivement<br />

été mis en avant pour bénéficier d’aides supplémentaires, pour autant que celles-ci<br />

ne soient pas financées fictivement par simple redéploiement : l’énergie solaire<br />

photovoltaïque, pour laquelle un rattrapage semble envisageable malgré le retard<br />

français, le captage et stockage du CO 2 qui permettrait d’exploiter un avantage<br />

comparatif français sur les technologies à mobiliser, les biocarburants de seconde<br />

génération, le stockage de l’énergie, les véhicules propres.<br />

A l’évocation par M. Birraux de la place de la coopération internationale<br />

dans la recherche, M. Appert a répondu en mentionnant l’obstacle du nationalisme<br />

des organismes de recherche (TNO hollandais, Fraunhofer allemand, Sintef<br />

norvégien); la constitution de consortiums (Joint Industry Project) est un moyen<br />

privilégié pour engager des coopérations avec des organismes ou instituts étrangers.<br />

Les programmes européens ont permis indéniablement d’ouvrir des coopérations, et<br />

de rencontrer de nouveaux partenaires, mais les financements associés ne sont pas à<br />

la hauteur des enjeux; en outre, les programmes sont conçus prioritairement pour<br />

favoriser l’intégration européenne, et veillent donc à un équilibre de participation de<br />

tous les pays membres, chacun voulant impliquer un laboratoire, une entreprise, une<br />

université; les consortiums résultant sont en conséquence énormes et très difficile à<br />

gérer (30 partenaires pour le programme CASTOR sur le captage et stockage du<br />

CO 2 mis en place dans le cadre du 6 e PCRD).<br />

Quant aux modèles étrangers de structuration de la recherche, M. Appert a<br />

estimé que le dispositif japonais reposait sur des bases culturelles trop<br />

particulières pour inspirer la France, et que le dispositif américain était faussement<br />

présenté comme reposant sur un financement privé, puisque 60 à 75% des<br />

recherches conduites en université bénéficiaient d’un soutien de l’État fédéral<br />

(selon une étude du service scientifique de l’Ambassade de France à Washington).<br />

La particularité du modèle américain consiste en un effort massif sur des projets<br />

de durée limitée (trois ans), à l’inverse du modèle français de financement<br />

récurrent; de ce point de vue, le dispositif de l’ANR constitue une transposition<br />

intéressante du modèle américain, bien que partiellement dévoyé par<br />

l’augmentation du nombre des programmes “blancs”.<br />

Claude Crampes s’est interrogé sur l’existence d’une politique proactive<br />

d'encouragement au sein de l’IFP expliquant la montée en puissance des<br />

ressources propres. M. Appert a indiqué que la culture de la recherche industrielle<br />

au sein de l’IFP conduisait à se préoccuper de la protection par brevet avant de<br />

publier le résultat, et d’étudier systématiquement la manière de construire des<br />

partenariats avec le monde industriel pour valoriser ce résultat. Par ailleurs, la<br />

fonction même d'un chercheur est de trouver; c'est pourquoi, l’IFP pratique un<br />

système de rémunération individuelle récompensant les bons chercheurs. A cet<br />

égard, M. Appert a souligné la difficulté à gérer le système d'attribution de la<br />

prime d'intéressement (instituée par la loi du 5 février 1994 et le décret du 2<br />

octobre 1996, et aujourd'hui codifiée à l'article R611-14-1 du code de la propriété

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