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RAPPORT - Prebat 2

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S'agissant de la phase du développement d'une technologie à partir de<br />

laquelle le secteur privé doit prendre le relais du soutien public, M. Bamberger l'a<br />

située à la phase de démonstration, en signalant que les recherches sur l'énergie<br />

marine étaient clairement encore en amont de ce point, et les recherches sur<br />

l'exploration des hydrocarbures plutôt à l'aval. Il a estimé que la coopération entre<br />

les laboratoires publics et les industriels avaient bien progressé au cours des<br />

dernières années dans les domaines concernant EDF du moins, et que la priorité<br />

était maintenant à une stabilisation du paysage institutionnel. Il a souligné la<br />

perturbation provoquée par la relance trop fréquente, par les diverses instances des<br />

pouvoirs publics, de l'exercice de remise à plat de la stratégie nationale de<br />

recherche, qui a pour effet de désorienter les acteurs publics et privés, et de<br />

distendre leurs liens. Après la réorganisation qui a utilement fait de l'ANR un<br />

centre d'impulsion de la recherche, et de l'ADEME, un porteur des projets de<br />

démonstrateurs, il conviendrait de laisser un peu de temps aux acteurs pour qu'ils<br />

retrouvent leurs marques.<br />

S'agissant de la capture du CO 2 , M. Bamberger a estimé indispensable de<br />

participer à l'effort européen, mais excessif de multiplier les expérimentations<br />

françaises sur fonds publics. Pour bien dimensionner la démarche française, il a<br />

préconisé de réaliser en préalable un bilan des sites de stockage disponibles dans<br />

notre pays, en évaluant les coûts afférents à leur mise en exploitation.<br />

Sur l'étude des liens entre la consommation d'énergie, l'aménagement<br />

urbain et l'évolution des transports, il a rappelé la compétence de l'INRETS, et<br />

signalé qu'il serait utile de l'associer à un groupe de réflexion auquel pourrait<br />

participer, outre des chercheurs d'EDF et de RTE se consacrant déjà à cette<br />

question, certaines instances du MEDAD. L'ANR pourrait aussi utilement<br />

alimenter quelques projets de recherche dans ce domaine.<br />

M. Christian Ngô a observé que, pour économiser l'énergie, il faudrait<br />

essayer de mieux utiliser les deux kWh de chaleur qui sont dissipés chaque fois<br />

qu’on produit un kWh d’électricité nucléaire. Il a évoqué un procédé SAIPEM de<br />

stockage d’énergie reposant sur le chauffage de céramiques : portées à une<br />

température initiale de 300 degrés, puis couplées avec une pompe à chaleur, elles<br />

peuvent absorber un supplément de chaleur jusqu’à atteindre une température de<br />

800 degrés ; l’énergie ainsi accumulée permet ensuite de restituer du courant<br />

électrique avec un rendement de 70%. C’est un rendement proche de celui d’un<br />

stockage hydroélectrique, avec des conditions de mise en œuvre plus souples.<br />

M. Bamberger a indiqué qu’EDF s’efforce depuis longtemps, à travers des<br />

recherches et des expérimentations, de valoriser cette chaleur dissipée du fait de la<br />

contrainte de refroidissement liée au cycle de Carnot ; la difficulté vient de ce que<br />

les centrales nucléaires sont situées loin des villes, et que le transport éventuel de<br />

chaleur doit se faire avec une eau à une température de 70 degrés, difficile à<br />

utiliser de manière massive; du reste, en cas de transport, l’interrogation quant à la<br />

prise en charge de l’infrastructure reste ouverte. Néanmoins toutes les

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