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RAPPORT - Prebat 2

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que la France disposait d’un avantage comparatif au niveau de la minimisation des<br />

émissions de gaz carbonique pour la fabrication des cellules. Il a souligné en outre<br />

l’intérêt de cette technologie en termes d’indépendance énergétique, et de<br />

mobilisation décentralisée des acteurs en faveur de la politique énergétique,<br />

puisqu’elle peut être mise en œuvre au niveau de l’habitat individuel, et de<br />

l’aménagement urbain.<br />

Il a insisté sur un point, qui semble insuffisamment pris en compte dans la<br />

stratégie nationale, à savoir sur les progrès à effectuer dans l’analyse du<br />

fonctionnement systémique du réseau, lequel va se complexifier avec la<br />

multiplication des sources de production décentralisées. De ce point de vue, le<br />

réseau va devenir l’élément stratégique de l’optimisation de l’utilisation de<br />

l’énergie électrique, tout comme il l’est devenu dans l’univers informatique : c’est<br />

dans cette perspective que doivent se situer les recherches sur l’intelligence du<br />

réseau et sur le stockage d’électricité.<br />

M. Bataille invitant M. Bamberger à donner son sentiment sur la stratégie<br />

nationale de recherche énergétique, M. Bamberger s’est d’abord félicité qu’un tel<br />

document existât, et a regretté qu’il n’y soit pas fait plus souvent référence ; il a<br />

reconnu qu’il s’agissait surtout d’un état des lieux, mais que c’était là la limite<br />

d’un premier exercice ; qu’à l’avenir, il faudrait y inscrire plus clairement des<br />

priorités tenant compte de la nécessité pour la France, pays aux ressources<br />

limitées, de faire des choix, en distinguant mieux les domaines où il faut occuper<br />

une position de leader, de ceux où une position de suiveur est suffisante.<br />

Il a insisté sur la nécessité d’une cohérence globale de la politique<br />

publique, les priorités de la stratégie nationale devant être respectées aussi bien<br />

par les organismes de recherche que par les pouvoirs publics dans leurs décisions<br />

ultérieures. Il a fait référence d’une part, à l’obligation du débit réservé minimal<br />

pour les barrages (art. L.214-18 du code de l’environnement, créé par la loi sur<br />

l’eau et les milieux aquatiques du 30 décembre 2006), qui entrave la production<br />

hydroélectrique pourtant conforme à l’objectif de lutte contre les émissions de gaz<br />

à effet de serre, et d’autre part, aux normes d’économie d’énergie dans le bâtiment<br />

telles que prévues dans le projet de loi de programme relatif à la mise en œuvre du<br />

Grenelle de l’environnement, qui fixent des objectifs en énergie primaire, sans<br />

tenir compte du faible contenu en émission de gaz carbonique de l’électricité<br />

française. Le chauffage électrique se trouve ainsi pénalisé alors qu’il constitue une<br />

solution très adaptée pour les petits appartements. Le chauffage au gaz se trouve à<br />

l’inverse favorisé.<br />

Faisant référence à la succession rapide des divers rapports sur l’énergie<br />

commandés par les pouvoirs publics au cours des dernières années, il a regretté<br />

que le cadre de travail de la recherche change trop fréquemment.<br />

S’agissant des modèles étrangers de conduite de l’effort de recherche en<br />

énergie, M. Bamberger a mis en avant l’organisation exemplaire du Japon, qui

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