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RAPPORT - Prebat 2

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— 205 —<br />

S’agissant de l’intérêt pour la France d’investir dans la technologie de la<br />

capture du CO 2 , M. Abadie a expliqué qu’il était revenu à cet égard d’un premier<br />

mouvement qui la lui faisait voir comme une invention Shadock, car il lui semblait<br />

important que l’industrie française puisse mobiliser ses atouts dans un domaine<br />

d’envergure internationale, qui intéresse les opérateurs français de l’énergie pour<br />

leurs activités à l’étranger, mais aussi d’autres acteurs industriels comme les<br />

sidérurgistes et les cimentiers. Le problème est d’ailleurs d’une ampleur telle, ne<br />

serait-ce que pour installer des démonstrateurs, que l’effort français n’aura de sens<br />

qu’en liaison avec une large coopération internationale. L’État ne pourra pas être<br />

le seul bailleur de fonds.<br />

M. Abadie a décrit la réorganisation en cours au Ministère de l’écologie,<br />

de l’énergie, du développement durable et de l’aménagement du territoire<br />

(MEDAD), faisant apparaître, en lieu et place de dix directions, cinq pôles, dont<br />

une nouvelle direction générale sur l’énergie et le climat, qui englobera les<br />

activités de l’État visant aux économies d’énergie dans le transport et l’habitat. La<br />

nouvelle structure continuera à piloter la recherche dans le domaine de l’énergie<br />

en coordination avec la direction générale de la recherche et de l'innovation<br />

(DGRI) du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche.<br />

A une question de M. Birraux sur la coopération de l’effort de recherche<br />

entre secteur public et secteur privé, M. Abadie a reconnu qu’il s’agissait d’un<br />

problème par nature assez complexe, sur lequel certains progrès étaient possibles.<br />

Ainsi le crédit d’impôt, dans sa forme nouvelle, constitue un instrument de<br />

pilotage de l’effort du secteur privé ; et le fonds de démonstration fonctionne par<br />

définition dans le cadre d’un effort financier combiné des deux secteurs ; enfin,<br />

dans le domaine de l’énergie, certains acteurs de poids, pouvant générer des effets<br />

d’entraînement, appartiennent encore à la sphère publique, comme EDF, quoique<br />

leur engagement se trouve de plus en plus encadré par les règles de la concurrence.<br />

S’agissant de l’articulation entre le niveau national et le niveau<br />

communautaire pour structurer l’effort de recherche, M. Abadie a salué l’effort de<br />

programmation stratégique effectué par la Commission européenne à travers le<br />

« SET Plan ». Il a estimé que la mise en œuvre de celui-ci se ferait surtout, dans<br />

un premier temps, par une mobilisation combinée des crédits publics nationaux et<br />

communautaires, mais qu’à terme les ressources de financement devraient<br />

s’accroître de l’attribution par voie d’enchères des quotas de CO 2 .<br />

M. Cyrille Vincent, développant plus particulièrement la problématique de<br />

la coopération internationale pour la recherche dans le domaine nucléaire, a<br />

indiqué qu’elle se révélait indispensable puisqu’elle permettait un partage non<br />

seulement de l’effort financier, mais aussi des risques, et qu’elle contribuait à<br />

l’acceptation sociale de l’énergie nucléaire en évitant un isolement susceptible<br />

d’être mal interprété. Il a signalé les deux limites de la coopération : d’une part, la<br />

concurrence industrielle, qui restreint sa portée au domaine de la recherche<br />

fondamentale, car aussitôt que des solutions technologiques sont en jeu, l’intérêt

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