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RAPPORT - Prebat 2

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kilomètres, ce qui justifiait une intervention de la puissance publique pour aider<br />

les constructeurs à surmonter leurs réticences à développer une technologie qui<br />

mettra du temps à s’imposer commercialement, comme l’illustre l’exemple de la<br />

Prius, longtemps déficitaire, mais qui fait gagner aujourd’hui de l’argent à Toyota.<br />

M. Langlois a expliqué qu’il partageait avec M. Bauquis l’idée d’établir<br />

une taxation sensible de l’émission de gaz carbonique, dont d’ailleurs l’effet<br />

incitatif était d’avance démontré par le succès des petits véhicules ; le financement<br />

ainsi dégagé serait utilisé au développement de deux filières complémentaires<br />

réduisant le recours aux carburants fossiles : l’une pour le véhicule quotidien ;<br />

l’autre pour le véhicule des vacances. Il s’agirait de rompre à des fins d’efficacité<br />

sociale la relation univoque : un individu – une automobile ; les véhicules<br />

pourraient même alors être seulement empruntés, sur le mode des Velibs parisiens.<br />

M. Duhem a confirmé effectivement que les études au sein du PREDIT<br />

avaient montré que l’atteinte de l’objectif du « facteur 4 » ne pourrait se faire dans<br />

les transports qu’à hauteur d’un facteur de 2,5 par la technologie ; le complément<br />

de 1,5 dépendant d’une adaptation des comportements, ou encore de<br />

l’aménagement urbain.<br />

M. Ngô a contesté la possibilité d’atteindre cet objectif sans restriction<br />

sensible du niveau de vie, le seul précédent historique réussi en ce domaine étant<br />

la période de la dernière guerre mondiale, avec son rationnement. Il a estimé qu’au<br />

mieux un facteur 2 pourrait être atteint dans le domaine des transports, le facteur 4<br />

pouvant être atteint dans les bâtiments, grâce en particulier à la diffusion des<br />

pompes à chaleur. Au total, compte tenu des modes de production de l’électricité,<br />

sans émission de gaz carbonique à hauteur de 90%, l’économie française ne peut<br />

compter à terme au mieux que sur un facteur 2.<br />

M. Langlois a mentionné l’atout que représentait le renouvellement du<br />

parc pour permettre des évolutions technologiques relativement rapides, sur une<br />

décennie, dans le secteur des transports, atout jouant beaucoup moins dans le<br />

secteur du logement. M. Bauquis a indiqué que les pompes à chaleur sont peu<br />

efficaces dans les bâtiments anciens souvent très mal isolés. M. Leban a jugé, avec<br />

M. Ngô, que la mise à niveau technologique du parc ancien était possible, mais<br />

butait sur les coûts de transaction, c'est-à-dire, soulevait des problèmes de<br />

financement et d’organisation.<br />

S’agissant de l’avenir des carburants fossiles dans le bilan énergétique<br />

global des transports, M. Leban a indiqué qu’une disparition totale n’était guère<br />

envisageable avant longtemps, et M. Bauquis a mentionné que ses analyses leur<br />

réservaient une part d’un quart de la consommation totale à la fin du XXIe siècle,<br />

les trois autres quarts allant à l’électricité, aux biocarburants, et aux carburants de<br />

synthèse ; à terme, le développement de la production de l’hydrogène servira<br />

essentiellement, selon lui, à la formation des carburants de synthèse.

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