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RAPPORT - Prebat 2

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nécessité de combiner cette avancée nouvelle dans l’électrification domestique<br />

avec une avancée parallèle dans l’électrification des automobiles, plutôt d’ailleurs<br />

sous forme de véhicules hybrides rechargeables que de petits véhicules « tout<br />

électriques ». L’encouragement à l’acquisition de ces véhicules, via une prime,<br />

pourrait être financé idéalement grâce aux ressources publiques récupérées par la<br />

taxation sur les émissions de gaz carbonique évoquée ci-avant. Le parc automobile<br />

français représente une puissance équivalente à 100 fois celle du parc de<br />

production d’électricité d’EDF : il constitue en soi une capacité de stockage<br />

d’électricité considérable, par rechargement des batteries pendant la nuit,<br />

permettant d’assurer une meilleure régulation des pointes. M. Ngô a précisé qu’en<br />

termes de consommation les deux parcs étaient équivalents, à hauteur de 500<br />

TWh. M. Leban a observé qu’on retrouvait là l’idée du stockage chez l’utilisateur.<br />

M. Ngô a signalé qu’un développement combiné des biocarburants et des<br />

véhicules rechargeables permettrait de diviser par deux la facture pétrolière et les<br />

émissions de gaz carbonique. S’agissant de la lutte contre les émissions diffuses, il<br />

a indiqué qu’un particulier voulant réduire ses émissions d’une tonne de gaz<br />

carbonique par an doit investir 700 euros, investissement sans intérêt si la taxe à<br />

acquitter est de l’ordre de 20 dollars la tonne. En ce qui concerne la mise au point<br />

de véhicules hybrides, rechargeables ou pas, les constructeurs japonais ont dix ans<br />

d’avance, et des moyens considérables pour continuer à investir dans cette<br />

direction.<br />

M. Langlois a observé que la subvention accordée aux producteurs<br />

d’électricité utilisant des énergies renouvelables, à travers l’obligation de rachat<br />

par EDF, n’était en rien modulée en fonction des variations de la demande<br />

d’électricité, ce qui avait pour effet d’introduire un élément déséquilibrant<br />

supplémentaire dans la gestion des pointes de demande.<br />

M. Bataille a demandé à M. Bauquis quelle place il voyait dans l’avenir<br />

pour les nouveaux vecteurs de l’énergie comme l’hydrogène. M. Bauquis a estimé<br />

qu’en ce qui concernait les transports, il s’agissait d’une aberration, du fait des<br />

limites qui s’imposent à l’amont de la filière, aux trois niveaux de la production,<br />

du transport, et du stockage embarqué. Toutes les modalités de production, sauf<br />

celles envisagées en couplage avec les réacteurs nucléaires de quatrième<br />

génération, produisent d’emblée du gaz à effet de serre, puisqu’il s’agit de casser<br />

des molécules d’hydrocarbures pour en éliminer le carbone ; en outre, cette<br />

opération mobilise près de deux fois plus d’énergie qu’elle ne permet d’en<br />

récupérer sous forme d’hydrogène pur. Le transport de l’hydrogène par<br />

canalisation est très peu efficace en comparaison du transport des carburants<br />

liquides, du simple fait des lois de la thermodynamique : le coût de la logistique de<br />

transport rapporté au coût de l’unité d’énergie transportée est en effet dix fois<br />

supérieur, car, pour une même pression, la quantité d’énergie transportée est dix<br />

fois moindre. S’agissant du stockage embarqué, il s’effectuerait nécessairement<br />

dans des conditions inefficaces, car sa masse correspondrait pour 5% seulement à<br />

l’hydrogène, et pour 95% au système d’emballage ou de stockage de cet

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