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RAPPORT - Prebat 2

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directement de M. Thierry Desmarest, en 1998, la mission d’explorer ce sujet ;<br />

qu’il avait disposé d’une grande liberté pendant six mois pour conduire ses<br />

travaux ; qu’ils avaient abouti fin 1998 à la conclusion que le pic, toutes<br />

ressources confondues, interviendrait vers 2020, à plus ou moins cinq ans, et<br />

correspondrait à un niveau de production de l’ordre de 100 millions de barils par<br />

jour. M. Desmarest l’avait autorisé à l’époque à publier son étude, mais ne s’est<br />

rallié officiellement à cette même vision qu’en 2006. Entretemps, M. Bauquis n’a<br />

manqué aucune occasion de débattre de ses résultats avec des contradicteurs plus<br />

optimistes, notamment à l’Agence internationale pour l’énergie, mais chaque fois<br />

pour mettre en évidence la fragilité de leurs arguments. Les études de l’IFP ont<br />

finalement confirmé ces résultats en juin 2006. L’AIE, sous l’impulsion de<br />

M. Mandil, s’est aussi, pour finir, rapprochée de ce point de vue.<br />

La décision de nombre de pays producteurs (OPEP, Russie, Mexique) de<br />

préserver leurs ressources pour leurs générations futures va avoir pour effet<br />

d’anticiper l’arrivée du pic, et d’abaisser son niveau. Il convient cependant de se<br />

réjouir que les tensions ainsi accentuées sur le prix du pétrole, conduisant à son<br />

quadruplement depuis 2004, aient permis d’alerter les opinions publiques et les<br />

gouvernements sur la nécessité d’adapter les politiques de l’énergie à une<br />

raréfaction future des hydrocarbures. L’ajustement sera ainsi moins brutal que<br />

celui qu’aurait rendu nécessaire une confrontation encore plus tardive à la réalité<br />

du « Peak Oil ».<br />

M. Bataille a demandé à M. Bauquis d’éclairer l’apport des crédits publics<br />

du programme budgétaire 188 affectés à la recherche sur les hydrocarbures,<br />

bénéficiant au tissu des PME du secteur parapétrolier, ou finançant des programmes<br />

impliquant des laboratoires publics. M. Bauquis a choisi de décrire cet apport en<br />

considérant successivement les différents nœuds de la filière pétrolière.<br />

En matière de forage pétrolier, il n’y a plus de grande société française ;<br />

l’activité est prise en charge par une succession de petites entreprises, à l’image de<br />

Dietswell, qui connaît un grand succès ces dernières années. L’aide publique sert<br />

dans ce domaine à la mise au point d’outils ou de procédés que ni Total, ni l’IFP<br />

n’ont vocation à financer.<br />

Le métier de la géophysique est dominé par deux entreprises<br />

Schlumberger et CGG Veritas. Une filiale de la seconde, Sercel, est leader<br />

mondial dans le domaine des équipements sismiques ; elle s’appuie sur un réseau<br />

de petites structures développant ces outils avec le soutien public.<br />

Le secteur des tuyaux souples, où la France conserve encore aujourd’hui<br />

une position de leader mondial, résulte d’une innovation réalisée avec le soutien<br />

d’abord de l’IFP, puis du COPREP, et portée par la société Coflexip (créée par<br />

l’IFP) qui s’est développée jusqu’à sa fusion avec Technip en 2001 ; Technip avait<br />

elle aussi été créée par l’IFP en 1958. La mise au point des canalisations (pipes)

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