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RAPPORT - Prebat 2

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M. Ngô a contesté l’intérêt de trop pousser les efforts de recherche sur les<br />

bâtiments à énergie positive, d’une part parce que les gains à réaliser en termes<br />

d’économie d’énergie et de réduction des émissions de gaz à effet de serre doivent<br />

concerner prioritairement le parc installé des bâtiments, lequel fait bénéficier toute<br />

avancée technique minime de son effet de masse ; d’autre part, parce que le<br />

développement d’une capacité décentralisée de production d’électricité ne<br />

changera rien à la réalité du climat, qui mettra simultanément tous les bâtiments à<br />

énergie positive du même lieu dans la même situation de déficit ou d’excédent<br />

d’électricité, créant des effets plus déséquilibrants que stabilisateurs pour la<br />

gestion du réseau électrique. M. Perdrizet a observé que cette difficulté<br />

disparaîtrait une fois la difficulté du stockage d’électricité surmontée, et qu’en tout<br />

état de cause, la recherche sur les bâtiments à énergie positive bénéficiait d’une<br />

image très porteuse, permettant de mobiliser des fonds et de faire bénéficier<br />

l’ensemble du secteur des avancées réalisées grâce aux moyens ainsi drainés.<br />

M. Leban cherchant à comprendre pourquoi les recherches dans<br />

l’amélioration des bâtiments existants restaient très nationales, M. Perdrizet a<br />

expliqué qu’il s’agissait de développer des solutions adaptées à chaque climat, ce<br />

qui rendait nécessaire, dans un grand pays comme la France, de mettre au point<br />

une typologie permettant de différencier les préconisations en fonction des<br />

situations climatiques. La recherche doit identifier les verrous de la rénovation, et<br />

trouver une solution technologique pour lever ces verrous.<br />

M. Ngô a expliqué que la recherche en matière de rénovation devait aussi<br />

intégrer une dimension sociologique forte, puisqu’il fallait éviter de déplacer les<br />

habitants en leur imposant, au retour sur les lieux, un logement plus petit du fait de<br />

l’épaisseur des isolations installées ; la rénovation doit déranger le moins possible<br />

les habitudes de vie, et donc s’effectuer autant que possible depuis l’extérieur des<br />

logements.<br />

M. Langlois, constatant que la recherche sur l’énergie dans les bâtiments<br />

constitue l’un des volets les mieux couverts par le rapport de mai 2007, a demandé<br />

ce qu’il en était de la mise en œuvre des pistes évoquées. M. Perdrizet a évoqué un<br />

problème majeur de mise en œuvre, non seulement du fait des ressources<br />

financières et humaines supplémentaires à mobiliser, mais aussi en raison de<br />

l’adaptation nécessaire de toute la filière de la construction. Aujourd’hui, l’offre<br />

de compétences qualifiées pour la rénovation n’existe pas ; le particulier qui<br />

souhaite mettre son logement à niveau ne sait à qui s’adresser. La levée des<br />

verrous relève donc presque autant de la politique publique que de l’effort<br />

technologique. En ce qui concerne l’effort technologique, une évaluation des<br />

outils disponibles est en cours, qui devrait permettre d’établir un bilan de l’état de<br />

l’art d’ici un an et demi.<br />

M. Ngô a indiqué que la marge de progression se trouvait entre la<br />

rénovation ad hoc qui est possible dès aujourd’hui avec la palette des solutions<br />

techniques disponibles, et la rénovation de masse à des prix raisonnables. Il a jugé

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