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RAPPORT - Prebat 2

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propres de recherche étaient bien plus importants ; sa propre expérience lui avait<br />

montré que les grandes compagnies dans cette position, comme Toyota dans<br />

l’automobile, prenait parfois l’initiative de coopérations, mais uniquement avec<br />

les laboratoires publics en position de pointe ; dès lors se pose la question de<br />

savoir s’il est véritablement utile de renforcer les laboratoires publics d’un niveau<br />

moyen. M. Leban rejoignant M. Ngô sur cette analyse, a conclu que l’effort de<br />

recherche de Saint-Gobain pouvait peut-être, en théorie, suffire en soi, du point de<br />

vue de la stratégie nationale. M. Perdrizet, citant l’exemple des relations des<br />

grands constructeurs avec le PREDIT, a montré que ces derniers avaient tout de<br />

même intérêt à entrer en contact avec d’autres acteurs de la recherche pour<br />

conserver leur dynamisme.<br />

M. Fideli, Secrétaire permanent du PREBAT, a confirmé la position de<br />

pointe de Saint-Gobain sur la recherche de nouveaux matériaux, mais a souligné<br />

l’active participation de la compagnie aux activités du PREBAT, pour disposer<br />

d’une information de première main sur les grandes évolutions du secteur. Car les<br />

laboratoires publics conservent un rôle de premier plan en recherche<br />

fondamentale, et produisent parfois des technologies de rupture, dont Saint-<br />

Gobain a ainsi connaissance au travers des instances du PREBAT, ce qui lui<br />

permet d’apporter rapidement un financement de soutien pour la phase de<br />

développement.<br />

M. Ngô a émis l’hypothèse que l’absence relative de Saint-Gobain des<br />

structures de recherche française s’expliquait peut-être par une préférence pour<br />

des partenariats avec des laboratoires étrangers, soulignant la dissymétrie qui<br />

permet aux acteurs privés d’aller chercher des partenaires partout dans le monde,<br />

tandis que les acteurs publics de la recherche sont cantonnés à des partenariats<br />

avec des acteurs privés uniquement français.<br />

M. Fideli a estimé plausible l’hypothèse de liens avec des laboratoires<br />

étrangers compte tenu de la surface internationale de la compagnie, et a indiqué<br />

que le PREBAT n’avait quant à lui que faiblement développé les partenariats<br />

communautaires. M. Perdrizet a confirmé qu’à l’inverse du PREDIT, en relation<br />

étroite avec son homologue allemand depuis 25 ans, le PREBAT n’entretient<br />

aucun partenariat en Europe, mais que cela correspondait à un état général de la<br />

coopération européenne dans le secteur du bâtiment, très faiblement couvert par le<br />

PCRD par exemple. M. Fideli a confirmé que les pays membres échangeaient peu<br />

dans le domaine de la recherche en énergie sur les bâtiments, ceci pouvant<br />

s’expliquer, notamment pour ce qui concerne les recherches sur les bâtiments à<br />

énergie positive, par le fort besoin d’adaptation locale de ce type de construction.<br />

En réponse à une question de M. Leban sur les pays à la pointe,<br />

M. Perdrizet a indiqué qu’en raison de cette spécificité locale des bâtiments à<br />

énergie positive, l’Allemagne n’a pas, dans ce domaine, une position plus forte<br />

qu’un autre pays membre, alors qu’elle dispose d’une avance en matière de<br />

construction classique.

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