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RAPPORT - Prebat 2

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Pour construire une stratégie, il faut aussi partir d’une bonne connaissance<br />

du potentiel de recherche disponible, et la réalisation d’un état de ce potentiel n’est<br />

pas simple, même au niveau d’un domaine limité comme celui de la recherche en<br />

énergie dans le bâtiment. Le rapport de mai 2007 a fait à cet égard un effort<br />

méritoire de recensement des acteurs de la recherche, à partir de la page 121. Le<br />

PREBAT s’est d’ailleurs attelé à le compléter, pour essayer d’évaluer le poids des<br />

forces de recherche par grands thèmes ; il en a déduit le diagnostic que son propre<br />

potentiel était assez faible.<br />

M. Leban s’interrogeant sur la manière de mesurer cette faiblesse,<br />

M. Perdrizet a mentionné le petit nombre de candidatures en réponse aux appels<br />

d’offre lancés par l’ANR, d’autant plus sensible qu’un secteur voisin comme le<br />

génie civil est au contraire très correctement couvert. Il a ajouté que cette<br />

indigence manifestait un recul eu égard à la situation créée par la réaction au<br />

premier choc pétrolier, qui s’était traduite, en France et en Europe, par un<br />

renforcement conséquent des moyens consacrés à la recherche sur l’énergie dans<br />

le bâtiment. A ce jour, il existe même des créneaux laissés totalement en<br />

déshérence, comme l’étude du lien entre la consommation énergétique et<br />

l’organisation urbaine : les économistes refusent de s’intéresser à ce type de sujet<br />

trop pragmatique, qui appelle pourtant au développement de modèles<br />

d’évaluation ; le créneau de l’analyse de l’efficacité des différentes modalités de<br />

financement est peu pourvu en experts lui aussi.<br />

M. Birraux demandant une liste des principaux laboratoires avec lesquels<br />

le PREBAT travaille, M. Perdrizet en a cité d’abord huit appartenant au secteur<br />

public : l’Ecole des mines de Paris, le CSTB, deux laboratoires du CNRS à<br />

Poitiers et à Lyon, le Cetiat (Centre technique des industries aéraulites et<br />

thermiques), le Costic (Centre d'études et de formation pour le génie climatique) et<br />

les laboratoires d’EDF et GDF ; dans le secteur privé, à côté d’un certain nombre<br />

de bureaux d’études, les laboratoires de Saint-Gobain. M. Leban s’interrogeant sur<br />

la participation effective de ces derniers aux projets du PREBAT, M. Perdrizet a<br />

indiqué qu’en dépit de leurs moyens importants, les laboratoires de Saint-Gobain<br />

n’étaient guère présents dans les candidatures aux appels d’offre ANR, ne<br />

manifestant qu’un enthousiasme limité à l’idée de constituer de lourds dossiers<br />

pour finalement travailler avec d’autres acteurs, en dépit de nombreuses<br />

sollicitations. A la différence d’Arcelor Mittal, Lafarge, EDF et GDF, Saint-<br />

Gobain n’est même pas membre de la fondation « Energie Bâtiment ».<br />

Revenant à ce propos au rapport de mai 2007, M. Perdrizet a estimé qu’il<br />

traitait de manière incomplète l’articulation entre les acteurs publics et privés de la<br />

recherche, puisqu’il les citait, mais ne proposait aucune analyse de synthèse sur<br />

l’état de leur collaboration, ni aucune mesure des contributions respectives des uns<br />

et des autres.<br />

M. Ngô a jugé qu’il était assez logique que la compagnie Saint-Gobain<br />

n’ait aucune incitation à coopérer avec le secteur public dès lors que ses moyens

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